2 mai 2008
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19:35
Cette course organisée sur la Seine depuis les années 1960 suscitent de nombreuses oppositions, dont certaines très radicales souhaitent la disparition pure et simple de cette épreuve. Ce radicalisme déssert la cause écologique et est totalement inefficace. L'écologie en blanc et noir est contre-productive et nuit à l'image de l'écologie politique.
Voici comment aborder cette question et plus généralement celle des courses automobiles, de motonautismes, de motos.
Une course comme les 24h motonautiques de Rouen consomme environ 50 000 litres de carburant. C'est ce chiffre qui suscite la colère des associations environnementales. Au premier degré, on pourrait adhérer à cette colère. En y regardant de plus près qu'en est-il?
Si on veut que l'écologie soit la tête de pont des politiques publiques, il faut respecter le principe d'efficacité et éviter un discours moralisateur qui passe mal dans l'opinion.
Si on supprime cette épreuve, elle sera courue ailleurs, et les consommations de carburants et émissions de gaz à effet de serre seront toujours là. En sus, Rouen aura perdu un évènement et un spectacle suivi par près de 400 000 personnes. Dans ce schéma, tout le monde aura perdu.
En fait, si on veut être intellectuellement honnête sur les aspects écologiques de cette épreuve, il faut ajouter aux 40 000 litres des bateaux de course les quelques 500 000 litres du public venant assister aux 24h.
Si on veut vraiment attaquer le problème en face, il faut regarder globalement les consommations du public et des bateaux.
Comment peut-on alors trouver une solution efficace dans un rapport 10 voir plus pour diminuer cette consommation globale de carburant?
J'ai proposé aux organisateurs, à la mairie de Rouen, aux associations et aux verts, aux grandes écoles et aux entreprises, de travailler sur un plan de déplacements évènements permettant d'acheminer le public sur les lieux de l'épreuve autrement qu'en voiture sur tout leur trajet. Il suffit d'économiser un litre par voiture pour économiser près de 400 000 litres, soit près de 10 fois plus qu'en supprimant l'épreuve. Si on médiatise ce plan, l'image de la ville en serait considérablement améliorée au niveau régional, national, et même mondial car nous serions les premiers à le faire.
En se débrouillant bien, un tel plan de déplacements pourrait être décliné pour tous les grands évènements de la ville comme la foire Saint-Romain, les fêtes Jeanne d'Arc, viva cité, ou l'armada. Et là, ce sont plusieurs fois 400 000 litres d'économisés.
Un gain écologique se mesure toujours par rapport à une situation de référence et une histoire. Un tel résultat serait exceptionnel. Une suppression de l'épreuve aurait un résultat nul.
Cette stratégie gagnant gagnant permet aux écuries de course de concrétiser leur immense travail tout en permettant au public et à la ville de vivre un spectacle qui leur plaît.
Dans un deuxième temps, on pourrait travailler avec les organisateurs du championnat du monde d'endurance pour réduire la course de 24h à 12h, mais il faut que ce soit une négociation internationale.
On fait ainsi de l'écologie efficace sans braquer la population. CAP21 s'est toujours appliqué à proposer des solutions acceptables par le plus grand nombre et très efficace. C'est notre raison d'être.
J'espère que nous arriverons à un résultat pour l'épreuve 2009.
Voici comment aborder cette question et plus généralement celle des courses automobiles, de motonautismes, de motos.
Une course comme les 24h motonautiques de Rouen consomme environ 50 000 litres de carburant. C'est ce chiffre qui suscite la colère des associations environnementales. Au premier degré, on pourrait adhérer à cette colère. En y regardant de plus près qu'en est-il?
Si on veut que l'écologie soit la tête de pont des politiques publiques, il faut respecter le principe d'efficacité et éviter un discours moralisateur qui passe mal dans l'opinion.
Si on supprime cette épreuve, elle sera courue ailleurs, et les consommations de carburants et émissions de gaz à effet de serre seront toujours là. En sus, Rouen aura perdu un évènement et un spectacle suivi par près de 400 000 personnes. Dans ce schéma, tout le monde aura perdu.
En fait, si on veut être intellectuellement honnête sur les aspects écologiques de cette épreuve, il faut ajouter aux 40 000 litres des bateaux de course les quelques 500 000 litres du public venant assister aux 24h.
Si on veut vraiment attaquer le problème en face, il faut regarder globalement les consommations du public et des bateaux.
Comment peut-on alors trouver une solution efficace dans un rapport 10 voir plus pour diminuer cette consommation globale de carburant?
J'ai proposé aux organisateurs, à la mairie de Rouen, aux associations et aux verts, aux grandes écoles et aux entreprises, de travailler sur un plan de déplacements évènements permettant d'acheminer le public sur les lieux de l'épreuve autrement qu'en voiture sur tout leur trajet. Il suffit d'économiser un litre par voiture pour économiser près de 400 000 litres, soit près de 10 fois plus qu'en supprimant l'épreuve. Si on médiatise ce plan, l'image de la ville en serait considérablement améliorée au niveau régional, national, et même mondial car nous serions les premiers à le faire.
En se débrouillant bien, un tel plan de déplacements pourrait être décliné pour tous les grands évènements de la ville comme la foire Saint-Romain, les fêtes Jeanne d'Arc, viva cité, ou l'armada. Et là, ce sont plusieurs fois 400 000 litres d'économisés.
Un gain écologique se mesure toujours par rapport à une situation de référence et une histoire. Un tel résultat serait exceptionnel. Une suppression de l'épreuve aurait un résultat nul.
Cette stratégie gagnant gagnant permet aux écuries de course de concrétiser leur immense travail tout en permettant au public et à la ville de vivre un spectacle qui leur plaît.
Dans un deuxième temps, on pourrait travailler avec les organisateurs du championnat du monde d'endurance pour réduire la course de 24h à 12h, mais il faut que ce soit une négociation internationale.
On fait ainsi de l'écologie efficace sans braquer la population. CAP21 s'est toujours appliqué à proposer des solutions acceptables par le plus grand nombre et très efficace. C'est notre raison d'être.
J'espère que nous arriverons à un résultat pour l'épreuve 2009.