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Texte libre

Corinne Lepage,

ministre de

l'environnement

 de 1995 à 1997

et présidente de cap21

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24 février 2006 5 24 /02 /février /2006 17:19

L'opération de mise à disposition de vélos en libre service à Lyon est certes une avancée considérable pour le développement de l'usage du vélo en ville. L'augmentation parallèle de la pratique et de l'offre d'espace public affecté au vélo permettra de changer en profondeur les cultures de déplacements.

Cependant, il ne faut pas oublier, pour faire le bilan carbone de cette activité de raisonner en cycle entier. En effet, pour alimenter les stations en vélo afin d'avoir une distribution convenable, la société Decaux a besoin de faire tourner des navettes qui consomment de l'énergie fossile. Certes le bilan est positif, mais il ne faut pas oublier que c'est par l'usage de son propre vélo que l'on est le plus performant en bilan carbone. 

Ceci étant, le bilan Velo'v est très largement positif car seuls un bus et 2 navettes parcourent au total une centaine de kilomètres par jour.

Calculons un ordre grandeur de bilan carbone de  l'activité basée sur les hypothèses suivantes. 3 navettes à 200g de CO2 par km, nous arrivons à 7 tonnes d'émissions CO2 par an.

Il y a environ 10 000 déplacements par jour avec ce système à Lyon dont 7% sont pris sur la voiture et font  2km en moyenne soit 70 tonnes d'émissions CO2 économisés par an si on prend 150g de CO2 émis par km.

En sus, ceci ne tient pas compte des effets induits comme l'augmentation de l'usage des vélos des particuliers. Le bilan est donc bien meilleur.

Cet exemple montre qu'en matière de bilan carbone et bilan énergétique, il faut raisonner en cycle entier et non uniquement sur l'usage aval. C'est donc l'ensemble des filières qu'il faut analyser.

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commentaires

S
Bonjour, il est impératif de mentionner l'empreinte carbone du vélo'v afin que la comparaison soit juste. même si elle est faible, elle n'est pas négligeable. De plus L'incohérence du vélov viens du fait qu'ils sont intimement lié a la publicité JC Decaux... qui , elle est plus que néfaste environnementalement et sociétalement. Il faut dissocier ces deux entités au plus vite autrement le vélo'v est tout sauf ecolo.
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A
Ayant de la famille à Lyon, et ceux-ci étant friands de Velov', ils se régalent depuis l'an passé même l'hiver...<br /> C'est certain qu'il y en aura de plus en plus, vélos perso ou publics...<br /> <br /> <br /> Voici quelques points critiques relevés par ces utilisateurs, qui nécessitent d'intervenir en permanence dans ce dispositif pour qu'il reste opérationnel :<br /> <br /> - apparement il y a des endroits où les gens prennent leur vélo (en gros les points éloignés du centre Part-Dieu et Presqu'île) : dans ces points, on peut arriver et ne trouver aucun vélo...<br /> <br /> - et d'autres point où tout le monde repose le vélo (presqu'île essentiellement) et là on n'a pas de place pour le restituer... Comment fait-on alors pour rendre ce vélo qui ne peut être restitué QUE sur les bornes prévues à cet effet (avec puce électronique) si toutes les places sont prises?! ET bien, vous en êtes alors pour aller jusqu'à l'autre borne la plus proche, en espérant que celle-ci aura des places dispo... et revenir à pied vers votre lieu de destination...<br /> <br /> Cette anecdote illustre le "fonctionnement" de nos déplacements : les lieux atractifs exigent beaucoup de places de stationnements tandis que les lieux résidence ont besoin de véhicules...<br />
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D
Effectivement, cet inconvénient existe, mais il est atténué par le fait que l'on peut consulter la borne pour connaître les places disponibles et les vélos disponibles par borne. Il y a une carte avec les numéros de bornes. J'ai eu le directeur de velo'v au téléphone. Le système converge rapidement avec le temps vers un meilleur fonctionnement.