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Texte libre

Corinne Lepage,

ministre de

l'environnement

 de 1995 à 1997

et présidente de cap21

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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 13:34
La spéculation fait partie de notre environnement financier, que l'on soit d'accord ou pas. Il est alors intéressant de la regarder sous l'angle de son utilité par rapport au développement durable.

Dans ce mot on retrouve le verbe latin speculo, qui veut dire voir loin, autrement dit anticiper. Dans le milieu financier, un spéculateur anticipe l'avenir pour gagner de l'argent en jouant sur les raretés de l'économie dues à un déséquilibre offre/demande en fonction de ses liquidités disponibles.

Il est convenu chez les victimes de la hausse du prix du pétrole de diaboliser la spéculation et de se tourner vers l'état pour réclamer des aides ou des ristournes, ce qui revient au même.

De leur côté, les pays producteurs se reposent sur cette spéculation, sans pour autant la quantifier, pour limiter leur production afin de maintenir une rente.

En même temps, d'un strict point de vue du développement durable, les prix élevés du pétrole poussent l'ensemble de la société à réagir, à changer les modes de production et de consommation.

La spéculation trouve alors pleinement son utilité. Elle agit en prélevant sur une économie dépassée et obsolete. Tout se passe comme si une taxe supplémentaire était appliquée aux consommateurs.

On peut le regretter pour les plus démunis d'entre nous, mais il existe des solutions du côté de l'intelligence des mobilités, de l'intelligence des modes de vie. C'est aux élites et à la classe moyenne d'inventer et de porter cette troisième voie.

La spéculation est un signal qu'il faut savoir exploiter, comme tous les autres signaux de l'économie. 
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