20 septembre 2008
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Dominique Perben et Laurence Parisot sont la caricature de la culture du 20ème siècle avec l'expression de leurs opinions sur la fiscalité écologique.
Voici leurs réflexions:
Dominique Perben déclare que «l'État n'a pas à fixer les prix», Laurence Parisot, encore plus intégriste, n'hésite pas à qualifier l'esprit de la réforme de «quasi-soviétique». Pour la présidente du Medef, « un bonus seul serait légitime, mais l'accompagner d'un malus pour déterminer le prix des produits, c'est ni plus ni moins que le retour à l'économie administrée. »
Laurence Parisot a une vision manichéenne de la fixation des prix de produits et de services. Pour elle, où ils sont administrés, ou ils ne le sont pas. C'est tout de même mal connaître les mécanismes de fixation des prix dans nos économies modernes. En fait, une partie non négligeable du prix d'un bien ou un service est., de fait, administrée. Faisons un petit inventaire de la partie administrée par l'état par l'intermédiaire de la fiscalité.
Vous avez d'abord des achats, qui comportent eux-mêmes de la main d'oeuvre fiscalisé par les charges sociales. Cette dernière partie est bien une part administrée du prix. En achetant, vous avez aussi achetés des produits fabriqués avec des investissements, chargés par la taxe professionnelle, donc également administrée. En achetant, vous avez aussi acheté la marge nette de votre fournisseur. Celle-ci est fiscalisée et rentre donc dans votre prix de revient usine.
Ensuite, vous avez vous-même ajouté de la main d'oeuvre et des investissements, eux-mêmes chargés. Tout cela forme un prix de revient auquel vous ajoutez votre marge, elle-même fiscalisée, donc administrée.
On voit qu'une grande partie des prix dans une économie moderne est administrée. Une grande partie des prix de certaines prestations est aussi normalisée (les médecins par exemple). Laurence Parisot a donc tout faux quand elle dit qu'avec la fiscalité écologique nous allons vers la "soviétisation". En fait, la différence entre une économie de type soviétique et nos économies, c'est le degré d'importance de la partie administrée dans la fixation des prix. La fiscalité écologique est donc compatible avec une économie libérale et n'a absolument rien à voir avec une économie de type soviétique.
Le malentendu vient du fait que les services gratuits fournis par la planète ne sont pas comptabilisés dans les comptes publics ou privés. La réparation des services gratuits fournis par la nature n'est pas non plus valorisée.
En conséquence, dans l'état actuel des choses, il est tout à fait normal que l'état fixe une contribution par produit pour donner une valeur à notre patrimoine terre. Il n'y a pas d'autres solutions pour le moment.
Votre résidence principale fait partie de votre patrimoine qui est valorisé en euros. Notre planète, elle, est un patrimoine. Hélàs, il n'est pas valorisé. Les activités humaines qui réduisent ce capital, détruisent une partie de sa valeur, ne viennent pas en déduction pour la comptabilité de la croissance et du PIB. La fiscalité écologique permet de le faire. D'autre part, si on veut que les modes de production et de consommation se transforment, il faut bien effectivement réaliser un transfert monétaire entre deux types d'économie. Nous avons, pour cela, à la fois besoin des mécanismes de marché et d'une impulsion de l'état.
Voici leurs réflexions:
Dominique Perben déclare que «l'État n'a pas à fixer les prix», Laurence Parisot, encore plus intégriste, n'hésite pas à qualifier l'esprit de la réforme de «quasi-soviétique». Pour la présidente du Medef, « un bonus seul serait légitime, mais l'accompagner d'un malus pour déterminer le prix des produits, c'est ni plus ni moins que le retour à l'économie administrée. »
Laurence Parisot a une vision manichéenne de la fixation des prix de produits et de services. Pour elle, où ils sont administrés, ou ils ne le sont pas. C'est tout de même mal connaître les mécanismes de fixation des prix dans nos économies modernes. En fait, une partie non négligeable du prix d'un bien ou un service est., de fait, administrée. Faisons un petit inventaire de la partie administrée par l'état par l'intermédiaire de la fiscalité.
Vous avez d'abord des achats, qui comportent eux-mêmes de la main d'oeuvre fiscalisé par les charges sociales. Cette dernière partie est bien une part administrée du prix. En achetant, vous avez aussi achetés des produits fabriqués avec des investissements, chargés par la taxe professionnelle, donc également administrée. En achetant, vous avez aussi acheté la marge nette de votre fournisseur. Celle-ci est fiscalisée et rentre donc dans votre prix de revient usine.
Ensuite, vous avez vous-même ajouté de la main d'oeuvre et des investissements, eux-mêmes chargés. Tout cela forme un prix de revient auquel vous ajoutez votre marge, elle-même fiscalisée, donc administrée.
On voit qu'une grande partie des prix dans une économie moderne est administrée. Une grande partie des prix de certaines prestations est aussi normalisée (les médecins par exemple). Laurence Parisot a donc tout faux quand elle dit qu'avec la fiscalité écologique nous allons vers la "soviétisation". En fait, la différence entre une économie de type soviétique et nos économies, c'est le degré d'importance de la partie administrée dans la fixation des prix. La fiscalité écologique est donc compatible avec une économie libérale et n'a absolument rien à voir avec une économie de type soviétique.
Le malentendu vient du fait que les services gratuits fournis par la planète ne sont pas comptabilisés dans les comptes publics ou privés. La réparation des services gratuits fournis par la nature n'est pas non plus valorisée.
En conséquence, dans l'état actuel des choses, il est tout à fait normal que l'état fixe une contribution par produit pour donner une valeur à notre patrimoine terre. Il n'y a pas d'autres solutions pour le moment.
Votre résidence principale fait partie de votre patrimoine qui est valorisé en euros. Notre planète, elle, est un patrimoine. Hélàs, il n'est pas valorisé. Les activités humaines qui réduisent ce capital, détruisent une partie de sa valeur, ne viennent pas en déduction pour la comptabilité de la croissance et du PIB. La fiscalité écologique permet de le faire. D'autre part, si on veut que les modes de production et de consommation se transforment, il faut bien effectivement réaliser un transfert monétaire entre deux types d'économie. Nous avons, pour cela, à la fois besoin des mécanismes de marché et d'une impulsion de l'état.