Lors du débat du 25 Mars, j'ai posé une question écrite qui est ici retranscrite avec la réponse du maître d'ouvrage. J'ajoute un commentaire à la suite.
Monsieur,
Vous avez présenté le une question à la Commission particulière du débat public sur le prolongement de l'A 12, qui l’a enregistrée sous le numéro 436. Cette question était la suivante :
Nous avons un objectif à tenir : diviser les emissions de gaz à effet de serre par 4 d'ici 2050. L'amélioration des moteurs et des carburants ne suffira pas à atteindre cet objectif et de loin ( source Nations Unies 2001 ). Cela veut dire diminuer le trafic automobile et routier. Ne pensez-vous pas que l'inflation de 2 X 2 voies va à l'encontre des objectifs annoncés ? Ne pensez-vous pas cela va aussi à l'encontre de la maitrise de l'argent public.
Votre question portant sur le projet, le maître d'ouvrage a apporté la réponse ci-dessous :
Votre argument est incontestable (l'objectif pour 2050 et votre question tout à fait légitime au regard des objectifs annoncés par le gouvernement.
Les objectifs de celui-ci, prenant en compte les objectifs du développement durable, viennent d'être précisés lors du dernier Comité Interministériel d'Aménagement et de Compétitivité des Territoires pour la préparation des contrats de plan Etat-Région 2007-2013 qui affirment la priorité donnée aux transports en commun et la sélectivité pour les opérations routières.
Ces dispositions peuvent être consultées dans le détail sur le site internet du Premier Ministre à l'adresse:
http://www.premier-ministre.gouv.fr/information/actualites_20/transports-nouvelle-politique-investissement_55481.html
Le projet de prolongement de l'autoroute A12 est jugé prioritaire par l'Etat, qui en défend l'opportunité lors de ce débat public, car il ne contribuerait pas simplement à des fonctions routières mais aussi et surtout à des politiques locales et régionales d'aménagement du territoire, d'amélioration du cadre de vie de populations riveraines de la RN10 et pourrait contribuer à une relance des projets locaux de transport en commun en permettant une requalification de la RN 10.
L'évaluation coûts-avantages pour ce projet, dont une estimation est fournie dans le dossier du maître d'ouvrage, montre une rentabilité du projet. Des compléments ont été demandés par la C.P.D.P. pour une meilleure prise en compte des effets environnementaux. Des précisions seront donc disponibles sur ce sujet d'ici la fin du débat public, le 16 juin.
L'état admet donc qu'il sera difficile de tenir les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, admet qu'il faut être sélectif dans les projets routiers, mais il poursuit l'implantation d'autoroutes en milieu urbain. L'augmentation du trafic automobile est donc inévitable. L'argument de la requalification de la RN10 est en fait un pari, dont les résultats sont hypothétiques. On reste sur une situation inflationniste. La compétitivité des territoires se jouera à l'avenir sur les économies d'énergie.