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Texte libre

Corinne Lepage,

ministre de

l'environnement

 de 1995 à 1997

et présidente de cap21

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4 juin 2006 7 04 /06 /juin /2006 17:42

Le code de la route n'est absolument pas adapté aux usagers piétons et vélos. Il est construit pour et autour de la voiture. Ceci occasionne, par exemple, des multiplication de distances de parcours par 10, dans certaines configurations, si on veut que les cyclistes urbains puissent aller à destination dans un temps performant.

C'est pourquoi dans de nombreuses villes du Nord de l'Europe, les sens interdits sont autorisés aux cyclistes dans la majeure partie des rues avec une accidentologie quasi nulle car il y a visibilité réciproque et écart de vitesse faible.

Voici un article d'un membre de la liste vélo de la fubicy sur les déplacements dans le grand Lyon, là où l'usage du vélo explose. Les lyonnais font l'équivalent du tour de la terre une fois par jour à vélo.

"Sens interdits. Depuis l'arrivée des Vélo'V à Lyon, une cinquantaine
de PV sont dressés chaque mois à des cyclistes qui grillent des feux,
prennent les sens interdits, roulent sur les trottoirs ou téléphonent
au guidon. «Toutes ces infractions ne relèvent pas de la délinquance.
Les cyclistes prennent les trottoirs par peur de rouler à côté des
voitures. Et les sens interdits parce que, à vélo, on ne fait pas des
détours de plusieurs centaines de mètres pour respecter un plan de
circulation», explique Christian Minaudier, technicien de la voirie au
Grand Lyon.

L'association lyonnaise de cyclistes Pignon-sur-Rue a fait le calcul.
Pour se rendre de leur local à la toute proche place des Terreaux, il
n'y a que 160 mètres. En respectant le plan de circulation, le
cycliste serait censé faire une boucle de près... d'un kilomètre. D'où
l'idée, reprise par les services du Grand Lyon, d'autoriser les vélos
à circuler en contresens sur certaines voies. A l'occasion de la Fête
du vélo ce week-end (qui se déroule partout en France), un axe entier
de traversée en contresens entre la Saône et le Rhône va être
expérimenté. L'expérience pourrait être, à terme, validée dans les
rues qui le permettent.

Mais c'est surtout sur la sécurité, et plus précisément sur le
«sentiment d'insécurité», que travaille le Grand Lyon. Le lâcher
brutal de plusieurs milliers de cyclistes, souvent novices à la
circulation en ville, avait fait craindre le pire en matière de
sécurité routière. Or le nombre d'accidents impliquant des bicyclettes
n'a absolument pas varié depuis l'invasion des Vélo'V dans la ville
(moins de dix blessés par mois).

Marquage. Les plaintes de piétons, en revanche, ont augmenté.
«L'arrivée des vélos sur les trottoirs et dans les rues piétonnes a
été perçue comme un danger, notamment par les personnes âgées»,
explique Christian Minaudier. Conscient que tous les cyclistes
n'auront pas le cran d'aller se plonger dans les flux de circulations
les plus denses, les services du Grand Lyon étudient donc la
possibilité de partager les trottoirs les plus larges, avec un
marquage lisible.

De son côté, le ministère des Transports réfléchit à la mise en place
d'un «code de la rue», histoire de poser des règles de cohabitation
claires entre piétons et cyclistes en ville.>>

 

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