17 mai 2009
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Voici un article de Elisabeth Leciak de univers-nature sur les puits carbone. Parfois la lutte contre les émissions provoquées par les énergies fossiles ont des effets contraires à celui recherché. Tout est donc dans les ordres de grandeur. Les puits carbone sont en affaiblissement généralisé, aussi bien les puits océaniques que les végétaux. Certaines dispositions pour lutter contre les émissions affaiblissent cependant la capacité des végétaux à absorber le carbone.
Cette étude ne doit pas nous empêcher de continuer de réduire massivement nos émissions CO2. Les ordres de grandeur montreront qu'il y a plus intérêt à le faire plutôt qu'à continuer à polluer, même si parfois certains effets vont dans le bon sens.
Au mois d’avril dernier, la revue Nature a publié un article qui peut faire sourire ceux qui ont le sens de l’humour mais laisser circonspects quelques autres. En résumé, les mesures visant à limiter la pollution de l’air vont réduire la capacité des plantes à absorber le CO2. Paradoxe ou illustration de la complexité, nous sommes loin de maîtriser le cycle du carbone…
Les recherches scientifiques sur les gaz à effet de serre avancent et les modélisations intègrent sans cesse de nouveaux éléments pour mieux comprendre le couple émission/absorption qui régit les taux de CO2 dans l’atmosphère. On sait que l’océan, mais aussi les végétaux sont capables d’absorber une part importante du gaz carbonique émis par les activités humaines. Appelés puits de carbone, ils seraient des éléments clés pour stabiliser le climat. Mais, autant leurs compétences sont à l’heure actuelle difficiles à chiffrer, autant les facteurs qui les conditionnent sont multiples.
L’efficacité de l’absorption par les plantes tient dans la photosynthèse, l’utilisation de l’énergie solaire pour synthétiser de la matière organique à partir du carbone minéral (le CO2). Or les particules polluantes présentes dans l’air, type aérosols sulfatés, d’un côté reflètent les rayonnements solaires et les renvoient dans l’espace, mais de l’autre, participent dans l’air à une meilleure diffusion de la lumière. Les végétaux tirent parti de cette diffusion pour activer leur photosynthèse. Il y a donc une relation entre présence de polluants et captage du CO2.
La revue Nature explique que les émissions de particules sulfatées, particulièrement importantes durant la période 1950-1980, avaient déjà été prises en compte dans les modèles scientifiques, mais seulement pour leur effet de réflexion qui, réduisant les rayonnements solaires directs, diminue de 14 % l’absorption de CO2 par la photosynthèse. Intégrant ce phénomène dans leurs calculs mais, ensuite, prenant en compte la diffusion lumineuse favorisée par les aérosols, les nouveaux travaux publiés en avril (1) montrent qu’en fait, durant la même période, les taux d’absorption du carbone ont augmenté de près de 10 %. D’après les chercheurs responsables de cet « ajustement » de modèle, si les émissions de SO2, le principal aérosol sulfaté considéré, continuent à diminuer suite aux mesures prises par les gouvernements, la diffusion des rayonnements sera moindre et les plantes absorberont moins de CO2. Y aurait-il un choix à faire entre réduction de la pollution atmosphérique et la lutte contre le changement climatique ? Une bonne blague non ?
Les recherches scientifiques sur les gaz à effet de serre avancent et les modélisations intègrent sans cesse de nouveaux éléments pour mieux comprendre le couple émission/absorption qui régit les taux de CO2 dans l’atmosphère. On sait que l’océan, mais aussi les végétaux sont capables d’absorber une part importante du gaz carbonique émis par les activités humaines. Appelés puits de carbone, ils seraient des éléments clés pour stabiliser le climat. Mais, autant leurs compétences sont à l’heure actuelle difficiles à chiffrer, autant les facteurs qui les conditionnent sont multiples.
L’efficacité de l’absorption par les plantes tient dans la photosynthèse, l’utilisation de l’énergie solaire pour synthétiser de la matière organique à partir du carbone minéral (le CO2). Or les particules polluantes présentes dans l’air, type aérosols sulfatés, d’un côté reflètent les rayonnements solaires et les renvoient dans l’espace, mais de l’autre, participent dans l’air à une meilleure diffusion de la lumière. Les végétaux tirent parti de cette diffusion pour activer leur photosynthèse. Il y a donc une relation entre présence de polluants et captage du CO2.
La revue Nature explique que les émissions de particules sulfatées, particulièrement importantes durant la période 1950-1980, avaient déjà été prises en compte dans les modèles scientifiques, mais seulement pour leur effet de réflexion qui, réduisant les rayonnements solaires directs, diminue de 14 % l’absorption de CO2 par la photosynthèse. Intégrant ce phénomène dans leurs calculs mais, ensuite, prenant en compte la diffusion lumineuse favorisée par les aérosols, les nouveaux travaux publiés en avril (1) montrent qu’en fait, durant la même période, les taux d’absorption du carbone ont augmenté de près de 10 %. D’après les chercheurs responsables de cet « ajustement » de modèle, si les émissions de SO2, le principal aérosol sulfaté considéré, continuent à diminuer suite aux mesures prises par les gouvernements, la diffusion des rayonnements sera moindre et les plantes absorberont moins de CO2. Y aurait-il un choix à faire entre réduction de la pollution atmosphérique et la lutte contre le changement climatique ? Une bonne blague non ?
Elisabeth Leciak
1- Mercado, LM et al. (2009) Impact of changes in diffuse radiation on the global land carbon sink. Nature 458