Je suis d'accord pour dire que la politique vélo en France manque de souffle. Cela se traduit par une quasi absence de pratique de masse. On considère que 20% des français pourraient le faire alors que seuls 3% des déplacements se font à vélo.<br /> Vous pourrez voir à la suite de mon reportage photo sur BRUGES un article de conclusion sur les leviers d'action pour augmenter la pratique. La construction d'aménagements n'est pas suffisant. Un marketing communication sérieux doit être fait. L'ensemble des acteurs doit se mettre en mouvement.<br /> Ceci dit, il ne faut pas exagérer la dangorosité de la pratique du vélo en ville. Je pratique depuis 30 ans, et je n'ai eu absolument aucun accrochage avec une voiture. Pourtant, j'ai roulé dans toutes les conditions et dans beaucoup de villes de France, y compris Paris. <br /> Il faut respecter quelques règles simples, dont la principale est de se faire respecter, c'est à dire se rendre visible sur la voie. Cela veut dire par exemple prendre une file de voitures par le milieu. Cela évite les dépassements rasants et ne permet le dépassement que si la voie d'en face est libre. Cela évite aussi les ouvertures de portières.<br /> Respecter les distances de sécurité. <br /> Etre vigilent aux carrefours, lieux de l'immense majorité des accidents.<br /> Ne pas changer butalement de file ou de direction sans se signaler longtemps à l'avance. Si on le fait, mettre son bras fermement pour signifier aux voitures venant de derrière qu'elles se doivent de lever le pied.<br /> La plupart des accidents ont lieu en milieu rural non habité.<br /> Ceci dit, l'analyse statistique des risques de l'INRETS prouve que vous risquez infiniment moins qu'à pied, ou en voiture. <br /> La pratique du vélo est donc aujourd'hui tout à fait possible, même dans les conditions actuelles.   <br />