Poursuivons notre voyage initiatique sur La Baule. Le vélo est-il réellement pris en compte dans le partage de l'espace public à sa juste mesure?
Le support juridique en la matière est, je le rappelle, l'article 20 de la loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie de Décembre 1996, inscrit maintenant dans le code de l'environnement article L228-2.
Les 3 photos suivantes montrent que, malgré une largeur suffisante, il n'y a pas de surlargeur pour marquer la présence potentielle de vélos et les sécuriser. Le vélo n'est pas mis en sécurité dans les phases de dépassement (1m50 MINIMUM selon le code). Les voitures sont donc obligés d'attendre pour doubler que la voie d'en face soit libre. L'été, ces routes sont à fort trafic.
Nous sommes ici sur la route La Baule Le Croisic, très fréquenté. Il y a des aménagements cyclables en amont de cette route. Puis ils sont interrompus. Pourtant, il y a encore trois voies voitures.
Plus loin sur cette même route en ligne droite avec une perspective lointaine et un revêtement type circuit de formule 1, très incitative à la vitesse de pointe élevée, aucune surlargeur n'est accessible aux vélos.
Même remarque sur cette traversée de village. Certes, une limitation de vitesse par panneau existe, mais rien dans la voirie ne signale structurellement une vitesse apaisée, surtout la nuit. Il est donc impossible de parcourir les 10km à vélo le soir pour aller au spectacle et revenir.
En comparant ces photos avec la série précédente, on voit que le vélo reste cantonné dans un réseau type parc de loisirs, là où il est facile d'aménager. Par contre, il n'y a pas de valeur ajoutée technique là où la difficulté de partage d'espace devient importante. C'est ce qui provoque les discontinuités de réseau. Un réseau structurant vélo ne suffit pas, ce mode de transport va partout, il faut le prendre en compte partout.