L'ouverture des échanges mondiaux n'a pas encore produit tous ces effets. Certains, n'ont encore jamais, sur aucun média, été analysés dans toute leur dimension. Cet article ouvre un champ énorme de réflexions, montre comment l'attractivité d'un pays ou d'un territoire, se combinant avec la redistribution des flux financiers et la recopie de modes de vie extrêmement prédateurs pour la planète entière, peut amener à un désastre économique et environnemental par effet de saturation. Il convient de prendre en compte la capacité d'assimilation du milieu.
Transposons le chiffre suivant à la Chine et l'Inde: 80% des richesses sont détenues par 20% des gens. Sur ces deux pays, nous avons plus de 2 milliards d'habitants. Nous allons alors allègrement vers 400 millions de nouveaux riches, soit en gros la population de l'Europe.
Or la France est le pays le plus attractif du monde en terme touristique, et même économique. Si, ne serait-ce qu'un petit pour cent de cette population vient visiter ou habiter notre pays, alors notre population augmenterait temporairement de 6% avec une répartition par paquets sur notre territoire. Si nous n'anticipons pas les problèmes environnementaux au niveau local, alors nous courons vers une dégradation extrême de nos territoires. Il est plus qu'urgent de fabriquer des modèles de migrations saisonnières performants, représentatifs de la réalité mondiale, pour apprendre à gérer cette situation. Si l'aménagement du territoire est mal maîtriser, on va saturer les milieux, si on freine les migrations, les prix de l'immobilier vont monter par excès de demande insatisfaite.
Dans un tel contexte, l'urbanisme et la mobilité sont des points majeurs à étudier. La gestion de l'habitat, en particulier sur l'offre pour maîtriser les prix, est indispensable pour que la population locale puisse encore habiter chez elle. Car bien sûr, les salaires ne suivront pas l'augmentation des prix d'un immobilier non maîtrisé. Est-ce que nos réseaux sont suffisamment dimensionnés?
On voit donc qu'en croisant 4 paramètres comme le fonctionnement du capitalisme mondial, l'attractivité économique et touristique d'un pays, la progression des inégalités, la dynamique démographique mondiale et sa répartition dynamique, on aboutit à des raisonnements totalement différents et absents des débats d'aujourd'hui.
Il y a impérieuse nécessité à perfectionner les modèles démographiques au niveau de la recherche. Il ne faut donc surtout pas abandonner à un triste sort les sciences humaines, ce qu'hélàs, Mr Sarkozy, dans sa vision utilitariste de l'université, s'apprête à faire. Les problèmes viendront peut-être là où on ne les attend pas.
Ces migrations seront peut être une chance ou un désastre suivant la manière dont nous allons gérer et anticiper.
Une meilleure répartition des richesses serait aussi la bienvenue pour aboutir à une sorte d'aménagement du territoire à l'échelle mondiale. A ce problème s'ajouteront les migrations dues au réchauffement climatique.