Il est bigrement intéressant de regarder dans le passé si des scientifiques avaient eu l'intuition de l'influence de l'homme sur le climat de la planète.
En 1824, Joseph Fourier (1786-1830), grand précurseur de la physique moderne, publie ses remarques générales sur les températures du globe terrestre et des espaces planétaires. Il expose l'idée que l'enveloppe atmosphérique du globe se comporterait comme le vitrage d'une serre.
Jacques Joseph Ebelmen (1814-1852) déclare: "plusieurs circonstances tendent néanmoins à prouver qu'aux anciennes époques géologiques, l'atmosphère était plus dense et plus riche en acide carbonique, et peut-être en oxygène, qu'à l'époque actuelle. A une plus grande pesanteur de l'enveloppe gazeuse devaient correspondre une plus forte condensation de la chaleur solaire, et des phénomènes atmosphériques d'une bien plus grande intensité."
John Tyndall, chimiste irlandais, (1820-1893), publie les premières données expérimentales sur l'absorption et l'émission des infrarouges par les gaz. Il déclare que toutes les mutations du climat que les recherches des géologues révèlent peuvent être liées à des variations des teneurs atmosphériques en gaz à effet de serre.
Enfin Arrhénius (1859,1927), prix nobel de chimie en 1903, émet l'hypothèse voulant qu'à cause de l'augmentation de la concentration du dioxyde de carbone dans l'atmosphère, la température de la Terre augmenterait. Pourtant, depuis cette période, les dirigeants politiques et les élites scientifiques n'ont tenu aucun compte de cette hypothèse pour imaginer un modèle de développement durable.
L'hypothèse du réchauffement climatique et de l'influence de l'homme n'est donc pas nouvelle. Notre reponsabilité est de corriger cette erreur de cap et surtout de ne pas faire parcourir le même chemin aux pays émergents. Nous avons déjà raté l'entrée dans le virage, espérons que nous saurons contrôler le dérapage.