Un peu de théorie.
Cette question essentielle oriente tous les paradigmes sur le transport, ou plutôt les modes de transport. En effet, l'automobile en tant que véhicule avec son conducteur est un mode de transport individuel. Dans automobile, on entend mobile (moyen de se mouvoir), et auto, comme autonome, autogestion. Cette façon de pensée oriente toute la culture du conducteur, et donc son mode de pensée. La vie moderne, construite sur une loi de marché, basée sur les désirs et les frustrations induites oriente les choix des pouvoirs publics pour répondre à ces frustrations au mieux. Prendre de l'espace de voirie à l'automobile devient alors un défi très difficile car on se heurte à la culture de la dépendance à ce véhicule.
Par contre, si on considère le système automobile (véhicule plus le réseau), alors ce système est bien un transport collectif. En effet, on fait circuler n passagers (conducteur plus passagers) et n véhicules sur un réseau. On est bien alors sur un système de transport collectif. On peut alors le comparer avec les autres modes collectifs en terme d'analyse coûts avantages. Envisagé ainsi, je ne suis pas sûr du tout que cette analyse comparative tourne en faveur de l'automobile.
Cette façon de penser oriente toute la politique de transport. Car alors on se pose la question de la rentabilité totale du système en intégrant le coût total, pour l'usager et pour la collectivité. Cette théorie orienterait très différemment les programmes de recherche avec à la clé des chiffres différents amenant des diagnostic différents pour les PDU et donc des politiques différentes.