Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Texte libre

Corinne Lepage,

ministre de

l'environnement

 de 1995 à 1997

et présidente de cap21

Recherche

30 août 2005 2 30 /08 /août /2005 00:00
Ce texte est une contribution à la préparation des universités d'été de CAP21 à Pezenas les 10 et 11 Septembre.
Comme je le décris dans un article précédent "changer les paradigmes de l'économie", la technologie, dans la représentation gouvernementale signifie toujours science matérielle. On cherche plus le spectaculaire, la technique pour la technique. Bref, on est adepte du beau jeu, mais sans grande culture du résultat en terme d'impact par rapport à des enjeux identifiés.
Cela se traduit, par exemple dans le domaine des transports, par chercher des solutions comme un changement des moteurs, oubliant ainsi que le problème est organisationnel et qu'il se traite par une réflexion logistique. On fait donc fausse route et on choisit le mauvais côté de la technologie.
Modifier ou optimiser des objets existants donnent des résultats à la marge, insuffisants, car ils correspondent à des raisonnements et une culture du passé.
 
Culturellement, cela vient du fait que l'on raisonne sur l'objet matériel. En fait il faut prendre pour point de départ un raisonnement en fonctions. Il faut adjoindre à ces fonctions un cahier des charges. Par exemple, le champ de contraintes appliqué à chaque fonction de la vie (s'alimenter, se loger, se déplacer, jouer, etc...) peut-être de consommer un minimum de ressources et émettre un minimum de rejets tout en gardant la fonction plaisir que l'on recherche dans notre société occidentale. Pour le transport, cela aboutit donc à se poser la question de répondre au mieux à l'augmentation de la demande de déplacements en quantité et en souplesse en réduisant au maximum le trafic individuel en automobile. (voir mon article "changer les usages de l'automobile".
 
Je résume: exercer les fonctions de la vie en appliquant le champ de contraintes environnemental au lieu de modifier des objets existants qui correspondent à des raisonnements et une culture passée. Cette façon, de pensée, résolument innovatrice et en rupture avec l'existant, est à même de générer des innovations dans les organisations, premièr étage indispensable de la fusée développement durable.
 
Partager cet article
Repost0

commentaires