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Texte libre

Corinne Lepage,

ministre de

l'environnement

 de 1995 à 1997

et présidente de cap21

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4 septembre 2005 7 04 /09 /septembre /2005 00:00

L'augmentation du prix du pétrole n'est qu'un indicateur de ce qui va se passer dans les 10 ans qui viennent. Le prix des ressources nécessaires à toutes les fonctions de notre vie quotidienne ne fera qu'augmenter exponentiellement: l'eau, l'énergie, mais aussi l'air au travers des coûts sur la santé.

Patrick Artus indiquait un prix de 380 dollars le baril en 2015, laissant dans l'incrédulité les hommes politiques et les journalistes. Mais quand on confronte cette donnée avec des calculs personnels de coin de table, on est obligé d'admettre le fait comme ineluctable.

Nous n'avons pas d'autres choix que de modifier notre façon de vivre, l'état doit créer les conditions pour effectuer ce transfert. Or l'état se contente de distribuer des cadeaux qui sont du saupoudrage, insignifiant sur le budget des ménages et inefficaces au plan stratégique. Exermple, cette distribution de 75 Euros pour compenser la hausse du fuel domestique, ridicule alors que les dépenses frisent les 1000 Euros. L'état UMP, qui s'est toujours vanté d'être meilleur gestionnaire, s'avère être en fait très piteux.

Mais alors me direz-vous, que doit faire l'état? Il doit aider les français à investir dans des moyens permettant d'économiser les ressources, réduire les dépenses dans un facteur significatif.

Exemple:J'ai été surpris d'apprendre récemment dans mon entourage qu'un ménage consommait 5 fois moins d'eau que moi: 8 mètres cube par personne contre 40 pour moi. En fait, la régénération de mon adoucisseur d'eau me coûte une fortune. 

En conséquence, les ménages doivent pouvoir acheter du matériel nouveau sans que cela n'aboutisse à les pénaliser sur leur trésorerie. Cela veut dire, pour l'état, aider les personnes à, par exemple, emprunter à des taux très faibles, pour amortir le prix de l'achat sur la période d'utilisation. L'état peut aussi mixer cette mesure avec une participation directe à l'achat. L'arbitrage entre ces valeurs peut se calculer de façon à ce que la dépense totale des ménages soit stable ou inférieure. On permet ainsi aux gens de ne pas subir l'augmentation des coûts par rapport à la situation d'aujourd'hui et on prépare l'avenir.

 
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