La croissance du PIB d'un pays est fortement corrélé à l'énergie fossile disponible pour assurer les flux physiques générés par la production. Or la production mondiale de pétrole et de gaz est stable depuis 2005 alors que la demande mondiale augmente. Il y a donc moins de pétrole et de gaz disponible pour la France. Le PIB pourra donc au mieux rester stable, plus vraissemblablement décroître légèrement sur la durée, le temps qu'une nouvelle économie se mette en marche, moins dépendante de la production d'énergie. C'est bien un changement des modes de vie que l'on attend, avec des villes plus denses mais mieux réparties sur le territoire, des modes de transport modernes où la consommation par passager diminue. Cela veut dire, pour l'automobile, d'autres usages plus collectifs. Cela veut dire aussi décarboner d'urgence l'industrie lourde pour éviter sa délocalisation et la perte de nombreuses industries manufacturières par voie de conséquence.
La décroissance volontaire prônée par une branche radicale de l'écologie risque donc bien d'arriver de façon non choisie. L'état se prépare donc des jours budgétaires assez sombres. Le défi de la transition énergétique et de la conversion écologique de l'économie est urgent et gigantesque, mais en même temps enthousiasmant.
Voici le video de Jean-Marc Jancovici expliquant cela.
http://www.xerficanal.com/jean-marc-jancovici-le-grand-defi-energetique-du-gouvernement-433.html