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Texte libre

Corinne Lepage,

ministre de

l'environnement

 de 1995 à 1997

et présidente de cap21

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 23:46

L'argument utilisé couramment par les partisans d'une poursuite et d'un développement du nucléaire est que c'est une énergie décarbonée, donc de nature à apporter une contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cet argument est d'ailleurs mis en avant en premier le plus souvent.

 

Le problème est que pour contribuer effectivement et efficacement à la lutte contre le réchauffement climatique, il faudrait construire beaucoup de centrales et très vite, ce qui est industriellement impossible. Est-ce qu'alors cela vaut le coup de faire courir des risques planétaires de diffusion radioactive, sachant que d'autres accidents vont arriver? En France, nous avons le don de croire que l'accident de Tchenobyl du à une erreur humaine n'arrivera pas chez nous, ou qu'un évènement naturel exceptionnel comme le tsunami ne se produira pas nom plus. C'est mal connaître le fait qu'un accident vient toujours par où on ne l'attend pas, quelque chose qui n'a pas été prévu dans les procédures.

Les évènements météorologiques exceptionnels ne manqueront pas de survenir pour contredire tous les discours sur la sûreté des centrales françaises.

 

Les scenarri de développement les plus extrêmes ne permettront déviter l'émission de 2.8 Gigatonnes de CO2 à l'horizon 2050. Or la contrainte est d'en éviter 48 Gigatonnes.

 

Les énergies renouvelables, la cogénération biogaz et l'efficacité énergétique permettront d'éviter de 2 à 20 fois plus de carbone par dollar investi 20 à 40 fois plus vite que de nouvelles centrales nucléaires. (source alternatives économiques de Juin 2011 page 35, et Amory B.Lovins, expert au Rocky Mountain Institute site www.rmi.org). L'important dans le raisonnement est de tenir compte de la vitesse de développement des énergies alternatives et de leur capacité à fournir une énergie très décentralisée, non vulnérable et à échelle d'impact très faible.

 

L'erreur majeure des raisonnements politiques est de ne pas tenir compte des échelles de temps. C'est l'insuffisance de formation scientifique qui est la cause de cela. C'est relativement trivial de ne pas confondre les systèmes statiques et dynamiques.

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