L'urbanisme "tout voiture" conçu et réalisé depuis 30 ans a imprimé dans les esprits la notion de territoire à défendre.
Ceci amène à stigmatiser toute une population comme les soi-disants cyclistes ou inversement les autres usagers alors que toutes les études et statistiques infirment la réalité d'ensemble.
Le vélo est le mode de déplacement le moins dangereux pour les autres.
Cette culture de territoire à défendre a pollué toutes les mesures de sécurité routière. Le développement durable, les déplacements doux, nécessitent et imposent la notion de partage de voirie au profit des faibles, piétons et vélos.
Eh oui, plus il y a de vélos, même à assistance électrique, plus la ville est sûre et apaisée. Ce n'est même pas une opinion, c'est un fait constaté scientifiquement. La vitesse d'ensemble des véhicules doit se réduire. Les automobilistes et motocyclistes ne sont pas méchants, ils sont juste inconscients de l'énergie cinétique qu'ils représentent.
Il suffit d'aller en Allemagne, en Belgique, dans les pays nordiques, pour comprendre comment il faut se comporter avec les piétons et vélos sur une voirie hors autoroute. Je reviens d'un voyage d'affaires à Friedrichshafen au bord du lac de Constance en Allemagne, je peux vous dire qu'il fait bon être piéton et cycliste dans ces pays. Et on ne trouve pas un seul piéton pour râler lorsqu'un cycliste est sur le trottoir car souvent le trottoir se partage avec le vélo. La route se partage avec la voiture. Nous avons un océan à traverser mais il faut aller vite, de nombreuses villes françaises l'ont compris, l'avenir est dans le partage à faible vitesse. Oui, il ne faut pas faire la promotion des deux roues à moteur, mais il faut décupler la promotion du vélo comme mode de transport efficace pour compléter la marche à pied.
Dans de nombreuses villes étrangères 1/3 des déplacements se font à vélo, 3% chez nous.
Commençons par accompagner nos enfants à vélo au collège. Il est facile de mettre autour de la table les fédérations de parents d'élèves, les responsables académiques développement durable, les conseils généraux, les communes dans des groupes de travail cyclobus dans un jeu collectif au service de l'intérêt général. Alors, qu'attendons-nous?