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Texte libre

Corinne Lepage,

ministre de

l'environnement

 de 1995 à 1997

et présidente de cap21

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 15:26

Copenhague se démarque une fois de plus dans la lutte contre la pollution atmosphérique. La ville prévoit la création d’autoroutes cyclables en direction de son centre, mais aussi Bruxelles avec son réseau express régional vélo.

C’est bien connu, la ville de Copenhague a une longueur d’avance sur pas mal d’autres villes du monde concernant les aménagements cyclables et, en général, dans le domaine de la mobilité urbaine. Aujourd’hui, la ville se lance dans un méga projet : créer un réseau d’autoroutes cyclables qui permettra aux quelques 15 000 cyclo-banlieusards de rejoindre le centre-ville très facilement. Coût de l’opération : 7,5 millions d’euros.

 

A QUOI RESSEMBLERONT CES VÉLOROUTES ?

Le réseau comptera treize voies express développées à partir des pistes cyclables existantes et présentera un certain nombre de caractéristiques améliorées :

Surface douce, sans feuille, neige ou glace

Chemin sans détour, aussi direct que possible

Marquage homogène sur tout le réseau, même dans les intersections

Station service pour vélo le long des routes

Possibilité de rouler à une vitesse élevée et dépasser les autres cyclistes (routes larges)

Intersections sécurisées avec priorité pour les cyclistes qui approchent des rues transversales

Feu vert continu pour les cyclistes qui traversent des sections équipées de feux de signalisation

PUBLIC CIBLE : VOYAGEURS QUOTIDIENS

En construisant ce réseau, la ville de Copenhague vise également à encourager les 85 000 navetteurs habitant en périphérie (entre 7 et 15 km du centre ville), à effectuer leurs trajets vers la capitale à vélo plutôt qu’en bus, train ou voiture.

Alors que 55% des résidents à « Copenhague Centre » circulent quotidiennement à bicyclette, seul 37% de la population habitant le « Grand Copenhague » utilise la petite reine pour des déplacements compris entre 4 et 15 km.

Source : www.copenhagenize.com

 

Des autoroutes cyclables à Bruxelles.

Le vélo est souvent présenté comme particulièrement efficace en milieu urbain. Comme le dit la formule, il est imbattable pour les trajets de moins de cinq kilomètres. Mais, moyennant des infrastructures adéquates, le vélo peut également être un moyen de transport particulièrement adapté à de plus longues distances, notamment celles séparant les centres-villes de leur périphérie. C’est pourquoi le Parlement bruxellois vient d’adopter une résolution relative à l’aménagement d’un réseau express régional pour cyclistes.

L’initiative parlementaire est inspirée d’exemples étrangers. Aux Pays-Bas, plusieurs “fietssnelwegen” (“voies cyclables rapides”) ont ainsi été réalisées, notamment par les provinces. Le principe : dessiner des voies cyclables le long des autoroutes ou des voies de chemin de fer, avec un tracé le plus rectiligne possible, un revêtement et un éclairage de qualité, et le minimum d’obstacles (carrefours, feux, etc.) possible. Un site spécifique répertorie même les “fietssnelwegen” existantes et les projets en cours.

À Copenhague, la municipalité prévoit de réaliser prochainement un réseau de treize itinéraires rapide reliant le centre-ville à la banlieue. Si la part modale du vélo atteint en effet 50% au cœur de la ville, “seulement” 15% des navetteurs utilisent la bicyclette pour effectuer leur trajet domicile-travail. Pour ces déplacements de 7 à 15 km, la Ville prévoit donc des itinéraires directs, sur le modèle de la Green wave. Coût de l’opération : 7,5 millions d’euros.

Et en Belgique ? Eh bien, la résolution votée début février par le parlement bruxellois demande au gouvernement régional de “travailler, ensemble avec les autorités compétentes de la Région flamande et de la Région wallonne, à l’aménagement d’un réseau express régional pour cyclistes, composé de couloirs cyclables fonctionnels, confortables et sécurisés reliant les communes situées dans un rayon de 20 km à partir du centre de Bruxelles et auquel s’ajouteraient des mesures de facilitation (emplacements sécurisés, coordination avec les transports en commun…).” Le but de l’opération est donc clair : inciter une partie des plus de 180 000 navetteurs venus des Brabants wallon et flamand à utiliser le vélo plutôt que la voiture, à l’instar de Frank Deboosere , le “monsieur météo” de la VRT, qui effectue tous les jours les 16 km qui séparent son domicile de son lieu de travail à vélo. Un exemple qui devrait être multiplié lorsque ce fameux RER cycliste verra le jour !

 

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