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Texte libre

Corinne Lepage,

ministre de

l'environnement

 de 1995 à 1997

et présidente de cap21

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3 février 2006 5 03 /02 /février /2006 19:38

Le nucléaire constitue-t-il vraiment une alternative permettant de satisfaire la contrainte d'indépendance énergétique? Les politiques français, américains l'affirment, appuyer par les médias sans analyse approfondie. 

Bien évidemment, cet argument ne sert que de faire valoir pour l'industrie nucléaire. En effet, cette source d'énergie ne sert qu'un usage limité: l'électricité, elle-même représentant une faible part de la consommation énergétique finale totale . La majeure partie de l'énergie issue du pétrole est consommée dans les transports et le chauffage, et l'économie dépend beaucoup plus des transports que de l'électricité. Sauf à dire que le transport et le chauffage pourront tourner à l'électricité, ce qui est quasi impossible dans les délais voulus et avec la quantité voulue, affimer que le nucléaire est un vecteur d'indépendance énergétique est un leurre. Cela relève de la plus pure démagogie. Le président américain joue une fois de plus la partition du monde plus sûr et plus propre. Après avoir employé le même vocabulaire pour l'Irak, il remet cela pour le nucléaire. Il se prépare donc à un double echec car la population américaine ne lui pardonnera pas de lisser le prix du pétrole s'envoler alors que l'alternative ne sera pas prête. Le président américain n'a pas intégré les différentes échelles de temps. Ses propos ne sont donc qu'incantatoires. Cette politique n'amènera pas à un monde plus propre et plus sûr.

La première arme pour obtenir une indépendance énergétique durable vis à vis du pétrole et même du gaz est de passer une vitesse dans les démarches d'efficacité énergétique. Aujourd'hui, on sait construire un bâtiment à 15kWh par mètre carré et par an en chauffage, on saurait diviser par 4 le nombre de kilomètres parcourus en voiture si on passe une vitesse dans la mise en place des transports publics et des démarches de management des mobilités avec une bonne articulation des réseaux urbains et interurbains.

Si cette politique est mise en place, alors les énergies propres auront toute la place qu'elles méritent et le nucléaire devient obsolete, sauf à dire qu'on en a besoin comme vitrine technologique, ce qui est une autre histoire.   

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30 janvier 2006 1 30 /01 /janvier /2006 00:38

Le gaz naturel est utilisé depuis longtemps dans les bus, il apparaît dans des véhicules particuliers commercialisés chez Peugeot, Fiat, Opel, Renault par exemple. En France, malheureusement, les vendeurs ne sont pas formés à décrire leur produit, les sources d'approvisionnement, il n'existe pas de cartes des stations, bref, le quasi néant. Quelle contraste avec la Suisse. Je vous invite à visiter le site suivant:

 http://www.nicefuture.com/index.php?IDtheme=125&IDarticle=1080&langue=F

Vous pouvez aussi aller "surfer" sur le site de l'association française pour le gaz naturel: afgnv. 

Pour 15000 Euros environ, vous pouvez vous procurer un tel véhicule avec un coût d'usage qui chute considérablement: moins d'entretien, carburant deux fois moins coûteux, diminution importante de la pollution locale et des émissions de gaz à effet de serre. De plus, à terme, il peut être du biogaz, issu des déchets verts.

C'est un témoignage d'une utilisatrice habitant dans le périurbain. Il est intéressant et montre qu'à titre de transition, ce carburant est le plus performant du moment loin devant le diesel qui n'est efficace qu'à chaud, pas pour les petits parcours urbains où les rustines que sont le catalyseur et le filtre à particules ne sont pas efficaces.

Le programme de développement du gaz naturel initié par François Loos manque singulièrement de souffle et, si j'ose dire, d'énergie. Au consommateur de faire valoir son pouvoir. A nous d'informer et de diffuser le plus largement possible les éléments. 

 

 

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27 janvier 2006 5 27 /01 /janvier /2006 00:22

Nous allons, par une démonstration simple, mettre à jour les erreurs de politique que l’on peut faire si on a une réflexion sectorielle sur le développement durable. Si on ne traite pas en tant que système l’urbanisme et la mobilité, on peut se fourvoyer. Nous allons utiliser des calculs d’ordre de grandeur, des calculs de coin de table qui ont le mérite d’être accessibles au plus grand nombre, mais tout de même illustratifs et pédagogiques.

 

Imaginons un ménage de 4 personnes, deux adultes et deux enfants, souhaitant habiter dans une zone pavillonnaire à l’image du quartier Vauban à Fribourg, c'est-à-dire construit à partir de maisons consommant en chauffage 65kWh par mètre carré et par an sur 100 mètres carré, ce qui est déjà deux à trois fois plus performant que ce que nous faisons en France aujourd’hui. Prenons comme hypothèse que ce quartier se situe à 15km du lieu de travail d’un des membres du couple et que les écoles et le lieu de travail de l’autre membre soient situés à proximité.

 

Calculons maintenant la consommation énergétique totale logement plus transport en prenant pour l’automobile 1kWh par km. Sur 200 jours travaillés dans l’année nous avons donc 6000kWh de transport et 6500kWh de chauffage soit 12500kWh au total.

 

Prenons le même ménage habitant près de son lieu de travail dans l’ancien et en ville avec une consommation de 125kWh par mètre carré et par an en chauffage, mais une consommation négligeable en transport puisqu’il peut prendre le vélo et les transports publics. Il obtient le même résultat en matière d’environnement, c'est-à-dire médiocre. Le résultat est pire si on considère l’obligation de prendre la voiture pour toutes les activités du ménage habitant en zone périurbaine. (écoles, loisirs, etc…).

 

Par ce petit exemple, on comprend qu’une politique urbaine n’est de développement durable que si les zones périurbaines sont suffisamment denses pour y mettre des transports publics et si l’usage individuel de la voiture y est fortement découragé. C’est ce qu’a fait Fribourg avec succès.

 

Le désir d’habitat écologique en zone périurbaine peut donc très bien être une illusion si les politiques ne sont pas adaptées et pensées globalement. 

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26 janvier 2006 4 26 /01 /janvier /2006 00:45

Notre société et les agents économiques qui la composent ont construit des modèles de marché qui nous amènent dans le mur socialement et plus vite qu’on ne le croit. En effet, les derniers chiffres de l’INSEE sur les dépenses des ménages par catégories socio-professionnels montrent des dérives qui doivent nous interpeller. 

 

Les fonctions de base de la vie, celles sans lesquelles rien d’autre n’est possible,  sont de plus en plus chères : se loger, s’alimenter, se déplacer, se soigner. A l’opposé, les fonctions annexes elles, sont de moins en moins chères (l’électronique, les produits immatériels etc…) voire à la limite gratuite. Cette dualité, couplée à la forte inégalité des revenus et des patrimoines et surtout son augmentation, diminue les capabilités (au sens d’Armatya Sen, prix Nobel d’économie) des populations les plus fragiles.

Il ne faut pas s’étonner que nous soyons au bord de l’explosion. Les politiques économiques nouvelles, si on veut résoudre les problèmes sociétaux, doivent être entièrement revus pour inverser cette tendance. Les dépenses les plus lourdes sont les transports, le logement et l’énergie. Ce sont ces trois leviers qu’il faut actionner. Construire pour diminuer le coût du foncier, construire intelligemment pour minimiser la dépense énergétique, diminuer la dépendance à l’automobile pour réduire le coût du transport. La solution ne passe pas par un encadrement des prix de l’énergie comme j’ai pu l’entendre aujourd’hui de la bouche d’une représentante d’une association de consommateurs, mais par une transformation de nos manières de concevoir et de nos usages.   

 

Il est tout de même consternant de voir que dans le quartier Vauban à Fribourg en Brisgau on construit des maisons passives consommant 15kWh de chauffage par mètre carré et par an depuis 1996 alors que nous consommons 10 à 20 fois plus. Mais déjà en 1988, ils étaient à 65kWh par mètre carré et par an. Nous sommes incapables de démultiplier ces expériences par manque de volonté politique. Pour réaliser cela, il ne faut pas faire de l’architecture à 4 sous, mais travailler dur pour fournir des solutions où le coût global en investissement et fonctionnement, à confort égal, est bien moindre qu’aujourd’hui. Si le travail de conception est bien mené très en amont, et ce n’est pas la partie la plus coûteuse, tout est possible. Nous n’avons pas le droit de priver les populations fragiles de logements qui leur coûteront peu à l’usage, de se déplacer à moindre frais. C’est une nouvelle manière de voir le social qu’il faut impulser. Bien gérer notre environnement, c'est aussi faire de la justice sociale. La justice sociale passe par la justice écologique. 

 

Bref, faire de l’environnement et du développement durable, ce n’est pas qu’un concept de riches. Il faut d’urgence inverser l’échelle des prix pour redonner des marges de choix et de capabilités à la majorité de la population. Aujourd’hui, nous en sommes encore à fabriquer des rustines.  

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23 janvier 2006 1 23 /01 /janvier /2006 23:55

L'exemple des difficultés de Ford et General motors est symptomatique d'un mode de fonctionnement des entreprises à courte vue et aveugle au problèmes environnementaux et énergétiques. Ce manque de vision se traduit maintenant par une crise sociale.

 Les constructeurs français et européens feraient bien de méditer cette leçon qui nous vient d'outre-manche. Gouverner c'est prévoir apprend-on dans les écoles. Comment des leaders d'entreprises tels que Ford ou GM ont-ils pu faire preuve d'autant d'imprévoyance sur le prix du pétrole et la sensibilité du consommateur alors que depuis de nombreuses années on connaît le problème.

Ce sont en fait les 30 000 salariés qui font les frais de ce manque d'anticipation, de ce manque de vision stratégique. En fait, ces dirigeants n'ont fait que reproduire et améliorer des produits et des process existants depuis longtemps sans remettre en cause les concepts. En fait, ils n'ont pas fait leur travail, n'ont pas vu des évidences que tout citoyen éclairé a perçues. Au lieu de se remettre en cause et d'évoluer en douceur vers d'autres façons de vendre et utiliser l'automobile, ils ont provoqué une restructuration brutale.

Nos constructeurs feraient bien de se méfier de ces signes précurseurs et de regarder, certes l'amélioration des moteurs, mais aussi les usages de l'automobile. La bonne stratégie est de chercher des synergies avec les différents acteurs de la vie économique et sociale, les autres acteurs du transport pour changer les pratiques de mobilité et de fabriquer des véhicules répondant à ces nouveaux besoins. (voir mon article changer les usages de l'automobile du 11 Nov 2004). Les nouveaux objectifs doivent être de servir la fonction mobilité au minimum d'impacts négatifs sur l'environnement. Cela veut dire changer l'aspect individuel de l'usage (voir mon article l'automobile est-elle vraiment un transport individuel du 15 Janv 2005 ). Cela implique de nouveaux "concepts-cars". Il y a un champ énorme d'innovations à exploiter pour sortir des schémas de développement issus des années 60 et aujourd'hui obsoletes au niveau de la pensée.

Si le monde automobile ne s'engage pas dans d'autres voies, y compris en construisant avec des gens qui ne sont pas du sérail, alors il sera contraint de restructurer dans l'urgence avec les dégâts sociaux que l'on connait. Il est encore temps d'anticiper, mais le délai se raccourcit.

Il en va de même pour toutes les entreprises dont l'activité et les achats sont sensibles au prix du pétrole, je pense à l'industrie du plastique. 

 Finalement, il est temps de se mettre au travail, le vrai, celui qui apporte une valeur ajoutée, celui d'une pensée nouvelle, pas celui qui se contente de produire et de reproduire.

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19 janvier 2006 4 19 /01 /janvier /2006 23:34

Enfin le gouvernement prends la mesure de l'importance de l'énergie cinétique dans l'insécurité routière. Une campagne va être menée sur le respect des distances de sécurité, et il est question de s'attaquer au bridage des véhicules puissants. Pourtant, il a fallu se débarasser d'un discours véhiculé par des anciens coureurs automobile. Pour eux, il fallait se contenter du terme maîtrise de la vitesse. Ce terme n'était cependant pas lisible pour le commun des mortels, mais s'il comportait une part de vérité.

Il a donc fallu à nos gouvernants 16000 morts par an dans les années soixante dix, puis 8000, puis 5000, pour se rendre compte d'un paramètre connu depuis notre programme scientifique de terminale. Nous avons bien du mal à faire passer le vivre ensemble dans ce pays, alors que les pays scandinaves ont réagi depuis bien longtemps. Savoir vivre ensemble n'est pas seulement faire la fête, mais c'est aussi permettre à chacun de se déplacer en paix sur la route. C'est aussi permettre à chacun de jouir du  droit le plus élémentaire, celui de vivre tout simplement.

Vitesse, distance de sécurité, alcool, drogue constituent le cocktail de l'insécurité routière. Cela représente 1 million de morts par an dans le monde, soit l'équivalent d'une guerre 14 tous les 10 ans ou encore 1 onze septembre par jour. Pourtant, la couverture médiatique n'est pas la même alors que l'ampleur de ces dégâts diffus est énorme.

Nous avons perdu beaucoup de temps à nous attaquer d'abord à la technique (sécurité des vehicules, amélioration des routes) alors que le problème n'était pas vraiment là, mais beaucoup plus dans l'usage du produit voiture.

Pour aller plus loin, il faut maintenant se débarasser de la dépendance culturelle addictive que nous avons avec l'automobile pour l'utiliser plus efficacement. Cela coûtera moins cher à tous les acteurs économiques et permettra à l'industrie automobile de croître autrement. 

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19 janvier 2006 4 19 /01 /janvier /2006 23:11

Je réponds aux deux commentaires pour compléter cela. Les mots croissance et décroissance sont beaucoup trop abstraits pour avoir un sens. Le sens est donné par ce que chaque être humain souhaite librement, par la dignité que la collectivité humaine et les activités qu'elle génère donne à tout habitant de cette planète.

La croissance, telle qu'elle est entendu est une construction mathématique permettant de compter la valeur ajoutée des acteurs économiques. Cette comptabilité, à cause des découvertes nouvelles sur la valeur patrimoniale de notre maison terre, est obsolete.

La décroissance n'a donc pas plus de sens. Il faut remettre l'économie au service de l'homme et réapprendre à réfléchir en termes de services rendus (voir mon article changer les paradigmes de l'économie.), à minima de prélèvements sur les ressources terrestres qui nous sont offertes et à maxima d'enrichissement du patrimoine terre.    

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18 janvier 2006 3 18 /01 /janvier /2006 23:04

J'ai passé Noël chez mes parents à Dunkerque. Pas très loin de St Omer, il y a un champ d'une vingtaine d'éoliennes sur deux lignes. Je me suis arrêté sur le bord de la route, à peu près au barycentre des deux lignes. Le trafic routier était peu dense. Je n'entendais pas du tout le bruit des parties mobiles. Dès qu'il y avait une voiture, le bruit de roulement des pneus sur la route se faisait entendre.

Il est vraiment de mauvaise foi de dire que les éoliennes font un bruit tel que cela nécessite des avis défavorables à l'implantation de ces outils énergétiques.

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18 janvier 2006 3 18 /01 /janvier /2006 22:56

Lorsque l'on veut passer aux phases opérationnelles de mise en oeuvre du développement durable, il est utile de s'interroger autant sur le contenu de la croissance que sur le chiffre en pourcentage. En partant de cette question, il est intéressant de s'interroger sur ce qui fait le fondement même de la croissance des entreprises. Comment peut-on la rendre vertueuse pour être en accord avec le concept de développement durable.  

Françoise Cocuelle, actuelle présidente du centre des jeunes dirigeants, disait, lors des universités d'été de cap21 à Pezenas: "le but essentiel d'une entreprise est de grandir".  

Interrogeons nous sur le contenu de ce mot grandir. Comment une entreprise peut-elle croître? Que fait-elle croître. Que veut-elle faire croître? Se poser ces questions amènent à trouver des propositions parfois très antagonistes.   

Il est communément admis dans le monde économique et dans le monde de l’entreprise que grandir signifie augmenter les volumes de production de biens et de services afin de pouvoir baisser les prix de revient, mieux amortir les investissements lourds, la recherche et développement, faire des économies d’échelle sur les tâches administratives.  

C’est là que le concept même de croissance porte en son sein les dégâts sur l’environnement. En fait, tout dépend de l’activité de départ d’une entreprise.  

Si le créateur intervient dans une activité qui dévalorise le  "patrimoine public" que constitue la planète, faire croître les volumes dans ces conditions devient vite incompatible avec la notion de croissance soutenable.  

Il est aisé de trouver quelques exemples :  

·        une entreprise de chimie, créée initialement pour aider l’agriculteur dans la fertilisation de ses terres, après avoir été pérénisée, cherchera à faire croître ses volumes de vente dans une stratégie verticale et sectorielle, hors de toute réflexion systémique sur l’agriculture, oubliant le service initial proposé pour démultiplier son nombre de clients et le volume vendu par client. Cet effet amplificateur, présent dans l’essence même de la volonté de croissance de toute l’entreprise, induit alors des dégâts considérables sur l’environnement, anihilant alors l’avantage initial proposé au monde agricole.  

·        Le monde de l’automobile pensant avoir une position vertueuse en travaillant sur le moteur propre, voit cette action positive quasiment annulée par le croisement de l’augmentation des volumes de vente et la montée en gamme avec l’usage individuel des véhicules. L’amplification de cet usage par le facteur démographique devient insoutenable avec une croissance exponentielle de la consommation d’énergie fossile et corollairement des émissions de gaz à effet de serre.  

·        La diminution des volumes de plastiques utilisés dans les objets de la vie courante au travers de la diminution des tailles est annulée par l’augmentaion considérable des volumes de production en diversité et en nombre. 

Cet antagonisme actuel entre croissance des entreprises et développement durable doit orienter notre vision stratégique de l’économie. L'entreprise elle-même doit s'interroger sur la nature de son développement et de ses processus, trouver des niches de croissance à impact optimisé.

 

 

 

 

 

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18 janvier 2006 3 18 /01 /janvier /2006 22:30

Dominique Perben a annoncé en fin d'année dernière la décision de mettre en chantier l'autoroute ferroviaire Nord Sud. Ce projet est-il, tel qu'il est annoncé un projet d'amélioration du quotidien des français? En dehors de cet effet d'annonce dont le gouvernement est maintenant familier, on ne peut pas dire que ce seul projet permettra de construire structurellement un plan de progrès du transport de marchandises pour aller vers la satisfaction de la contrainte de diminution des consommations et émissions.

En effet, de même que pour les personnes, on va changer la répartition géographique des nuisances en les concentrant aux noeuds de chargement et de déchargement des trains, mais on ne va pas pour autant diminuer de manière significative l'impact négatif sur l'environnement. Certes, ne faisonspas la fine bouche, c'est une mesure sympathique, mais peu efficace. Seule une politique économique, une organisation du travail réfléchie en cycle entier et dans une vision systémique sur les flux de marchandises et sur la manière d'organiser notre économie pour diminuer le trafic permettra de réussir.

Il y a encore du chemin à faire. Ce pas est tout petit et manque de vision. On aurait aimé, de la part d'un ministre, une autre hauteur de vue que de s'appuyer sur des discussions entendues dans les cafés.   

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