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Texte libre

Corinne Lepage,

ministre de

l'environnement

 de 1995 à 1997

et présidente de cap21

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 22:44

 

Thierry MARIANI, Ministre chargé des Transports, a installé ce matin un groupe de travail consacré au développement du vélo comme loisir mais aussi comme moyen de transport actif et écologique. Le ministre a confié la présidence de ce groupe à Philippe GOUJON, Député-maire du 15e arrondissement de Paris.

Le groupe de travail est chargé d’étudier les mesures incitatives au développement du vélo en s’appuyant notamment sur l’expérience de nos voisins européens. Il aura pour mission de faire émerger des propositions concrètes pour encourager les français à utiliser le vélo aussi bien comme moyen de déplacement domicile-travail, que comme activité sportive ou de loisir.
Les 17 membres du groupe, constitué d’élus, d’associations d’usagers, de constructeurs de vélos et de représentants des ministères concernés, sont chargés notamment de proposer un « Plan vélo national » afin de guider l’action de l’État dans ce domaine.

A cet effet, Thierry MARIANI a demandé au groupe de travail d’organiser des « Assises du vélo »  avant la fin de l’année.

 

Voici la réponse que j'ai envoyé sur la page contact de son site:

 

"Vous installez un groupe de travail de plus sur le développement du vélo en France, après avoir dépensé des centaines de milliers d'euros pendant 20 ans en études et rapports divers, aussi bien au niveau de l'état et des collectivités territoriales pour obtenir péniblement 3% des déplacements alors qu'il en faudrait 10 au moins pour tenir les objectifs climats.

Il n'y a pas de cohérence d'application de la loi sur l'air volet vélo, inscrite dans le code de l'environnement (loi LAURE initiée par Corinne Lepage). Les élus locaux et les administrations font tout pour détourner la loi lorsqu'il faut prendre un peu d'espace à l'automobile.

Il n'y a pas d'obligation de monter des cyclobus dans les collèges, de développer le vélo dans le cadre des plans de déplacements entreprises, de rendre obligatoire ces PDE. Il n'y a pas de continuité dans les aménagements, pas de contrôle qualité. Il n'y a pas d'ambition pour faire des voies rapides vélos comme au Danemark où le gouvernement vise 50% des déplacements. Les associations ne sont pas écoutées et sont marginalisées quelque soit les partis. Le politique a perdu tout crédit sur le sujet. La pente sera très difficile à remonter. Et pourtant, une vague de classe moyenne vend sa seconde voiture pour acheter des vélos à assistance électrique, dont la progression des ventes est de plus de 70% par an dans le monde. "

 

Pourtant, le désengorgement des routes et des transports en commun nécessite le vélo.

 

En sus, un ménage qui économise une voiture gagne en 40 ans 500 000 euros de patrimoine. Alors qu'attendez-vous pour être ambitieux et faire au lieu de faire un nième groupe de travail et un nième rapport. 

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 22:14

Nous pouvons encore faire quelque chose et ce n'est pas si difficile. Il faut que les peuples prennent leur destin en main et élisent des gens responsables et anticipateurs. Les changements de comportements à la marge ne suffisent plus.

 

"Les scientifiques ont depuis longtemps prédit le déclenchement de conflits, dans les années à venir, du fait du changement climatique. Cette semaine, c’était au tour du Conseil de sécurité de l’ONU, dans le cadre d’une réunion spéciale sur le climat, d’examiner très sérieusement la nécessité et la pertinence de l’intervention des Nations unies dans les violences notamment causées par l’augmentation du niveau des mers et la raréfaction des ressources.

 

 

D’ici la fin du siècle, selon les scénarios du Giec, les températures devraient ainsi augmenter de 2 à 4° C, le niveau des mers monter de 20 à 60 cm, 200 millions de personnes pourraient être déplacées et les inondations, tempêtes, sécheresses et autres catastrophes devraient se multiplier, provoquant de facto des conflits environnementaux.

Mercredi, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a ainsi pris position en faveur d’une extension du champ d’action de l’ONU aux conflits environnementaux, estimant que le changement climatique était une menace pour la paix et la sécurité mondiales. Le Sud-Coréen a évoqué l’intervention d’une force de "casques verts" pour désamorcer ces conflits .

L’idée de peindre des casques bleus en vert divise toutefois au sein des Nations unies, rapporte le Guardian. D’un côté, la Chine ou la Russie, deux des membres permanents au Conseil de sécurité, ont déclaré que les problèmes environnementaux n’étaient pas du ressort de l'ONU mais de celui des experts scientifiques. De manière moins attendue, l’Allemagne a, elle aussi, jugé qu'une action de l'ONU dans ce domaine était "prématurée". Son ambassadeur aux Nations unies, Peter Wittig, a fait part au Huffington Post de ses doutes quant à l'efficacité d’éventuels casques verts : "Faire intervenir des casques verts pourrait donner un signal fort dans la lutte contre le changement climatique mais leur rôle sera-t-il vraiment différent des tâches que les actuels casques bleus remplissent déjà aujourd'hui, notamment dans les pays les plus fragiles ?"

D'un autre côté, des îles comme Tuvalu, les Seychelles ou les Maldives, directement menacées par la montée des eaux, ont tenté de faire classer le changement climatique au rang de priorité internationale par l’ONU. Dans une tribune au New York Times, lundi, Marcus Stephen, président de Nauru, Etat insulaire d’Océanie, décrivait ainsi le climat comme "une menace aussi importante que la prolifération nucléaire ou le terrorisme international" et demandait la nomination d'un représentant spécial des Nations unies au climat et à la sécurité.

La question des casques verts n’a au final pas été tranchée. Elle sera au menu de la prochaine conférence de l'ONU sur le climat, qui se tiendra en décembre à Durban, en Afrique du Sud.

 

Article publié dans http://ecologie.blog.lemonde.fr/2011/07/22/bientot-des-casques-verts-du-changement-climatique-a-lonu/

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 22:00

Je relais ici un article de Corinne Lepage indiquant la volonté du gouvernement de tuer la démocratie et le bénévolat, à une période où il est si difficile de trouver des gens pour se battre avec des moyens légaux pour des causes justes.

 

A nous de nous battre et de faire savoir ce décret catastrophique.

 

"Les mauvais coups se font généralement le 14 juillet ou le 15 août. C'est encore plus tentant en période de crise majeure, comme actuellement. C'est sans doute pour cette raison que le Journal officiel du 13 juillet publie un nouveau décret concernant les associations.

Celui-ci fixe les modalités d'application au niveau national de la condition prévue au premier point de l'article R.141-21 du code de l'environnement, concernant les associations et fondations souhaitant participer au débat sur l'environnement dans le cadre de certaines instances.

Pour pouvoir participer, une association devra désormais compter au moins 2 000 adhérents. Quant aux associations d'utilité publique, elles devraient exercer leur action sur la moitié des régions au moins, et disposer d'un minimum de 5 000 donateurs, pour pouvoir se faire entendre.

Les seuls organismes ayant le droit de le faire entendre leur voix sur les politiques environnementales sont des organismes publics au sein desquels seules ces grandes associations ont le droit d'être représentées. De plus, l'Etat s'octroie le droit de vérifier les conditions de financement des associations pour s'assurer « de leur indépendance ».

Les assos les plus gênantes pour les lobbies handicapées

Ce texte est liberticide au regard de la liberté d'association ou plus précisément du droit des associations à se faire entendre. Il exclut en particulier toutes les associations d'experts qui ont fait l'essentiel du travail en termes d'alerte au cours des dernières années.

Mouvement des générations futures – Criirad, Criigen, réseau santé environnement, Inf'OGM, pour n'en citer que quelques-uns – n'auront aux termes de ce texte plus le droit de participer, voire plus le droit d'être agréés puisque c'est l'agrément au titre de l'environnement lui-même qui est touché par ce décret scélérat.

Autrement dit, non seulement aucun texte de protection des lanceurs d'alerte n'a jamais été pris par ce gouvernement, du temps de monsieur Borloo comme a fortiori du temps de madame Kosciusko-Morizet, mais plus encore, c'est la capacité des associations les plus dérangeantes pour les lobbies défendus par le gouvernement qui est ici mise en cause. En effet, sans agrément, la capacité de porter plainte avec constitution de partie civile reste très réduite. Dans ces conditions, les procès mettant en cause ces lobbies deviennent beaucoup plus difficiles.

De la même manière, le fait que les agréments soient conditionnés par le nombre de personnes rendra très difficile la tâche des associations locales, constituées contre tel ou tel projet, telle ou telle infrastructure. Les préfets pourront toujours soutenir qu'elles ne remplissent pas les conditions.

Ainsi le gouvernement s'est-il attaqué avec efficacité, une fois encore, aux modestes contre-pouvoirs que notre pays compte encore."

 

Corinne Lepage

Présidente de CAP21

Eurodéptutée

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 16:17

Vendredi soir, à l'émission "faut pas rêver", était présenté la culture du grand Ouest des Etats-Unis. Il était surprenant de trouver qu'au pays de la voiture reine, à Los Angeles, une journée annuelle fait l'objet d'interdictions de la circulation automobile sur 40km, seuls les vélos sont admis en tant que véhicules de transport. Cet évènement a été créé pour créer du lien. A méditer ce rapprochement entre la culture écologiste (vision long terme de la société) et la création de liens. L'économie de demain sera celle du lien plutôt que celle du bien.

 

Plus surprenant encore, un autre reportage sur Arte montre que Portland, dans l'état de l'Oregon, est la plus importante ville cyclable des Etats-Unis et entend s'ériger en modèle pour toutes les villes des USA: priorité aux piétons, aux vélos, aux transports publics, aux circuits courts, à la nourriture bio, à la densification urbaine, au téléférique. 7% des déplacements se font à vélo et une véritable industrie du luxe vélo est en train de naître. On y voit des citoyens ayant un vélo par usage dans leur garage. Voici le lien du reportage sur Arte. http://videos.arte.tv/fr/videos/arte_reportage-4035604.html  Le vélo revient en force aux Etats-unis.

 


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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 22:47

Notre président a une fois de plus usé de son formidable talent oratoire pour dresser les méchants écologistes intégristes contre les agriculteurs bretons dont les rejets posent un problème considérable de qualité de l'eau et de fabrication d'algues vertes due aux rejets de nitrates.

 

Notre président n'a décidément rien compris à ce qu'est le développement durable, le mariage de la compétitivité économique avec le rejet minimum de déchets et la consommation minimum de ressources.

 

Notre président n'a jamais mis les pieds dans un service qualité d'entreprise pour dire ce qu'il  a dit. Il veut résoudre le problème des algues en massifiant la méthanisation des algues pour produire de l'énergie et fournir aux agriculteurs un revenu complémentaire. On est donc dans la réparation des dégâts sans s'orienter avec fermeté dans une minimisation des rejets et dans la prévention. La méthanisation est utile à massifier, mais pas comme cela.

 

Dans une entreprise, la politique qualité consiste à minimiser les rebuts, les retravaillages, dès la conception des produits pour diminuer les coûts de revient. C'est la seule politique qui permet de ne rien gaspiller et d'être compétitif. Toyota l'applique depuis longtemps, suivi aujourd'hui par toutes les entreprises qui produisent. Pourquoi les agriculteurs n'apprendraient-ils pas, par la formation, l'intelligence dans l'agronomie, la haute technologie agronomique reposant sur un minimum d'intrans les bonnes méthodes de production comme l'agriculture BRF. Ce ne sont pas des efforts à faire pour eux, c'est simplement s'améliorer constamment et faire son travail de tous les jours comme il faut en tenant compte de son impact sur son environnement.Il s'agit de jouer gagnant gagnant.

 

La politique environnementale d'un pays doit s'inspirer de la politique qualité dans les entreprises. Elle doit être rassembleuse, jouer gagnant gagnant. C'est ce que tous les écologistes ont fait depuis longtemps, hors de tout intégrisme, contrairement à ce que dit notre président, mais en subissant sans arrêt la pression des lobbies. On se demande où sont les vrais intégristes. Nous sommes en face d'un intégrisme du productivisme d'un autre âge. La parole présidentielle qui divise, caricature, se disqualifie. Décidément, notre président et son gouvernement n'a plus sa place dans ce pays qui attend un élan d'enthousiasme pour se tourner vers un nouveau siècle où tout est à faire et à refaire à la fois sur le plan économique, social, fiscal et environnemental. Nous assistons tristement à la fin d'un  monde où poursurvivre, un gouvernement donne dans l'excès le plus caricatural.

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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 22:44

La campagne électorale pour les présidentielles démarre bien mal sur le plan économique. Pendant qu'on amuse la galerie avec des affaires en dessous de la ceinture, nous voyons poindre à droite et à gauche les caricatures réciproques habituelles.

 

Par exemple, sur la chaîne parlementaire, en fin d'après-midi aujourd'hui, Michel Sapin, principal rédacteur du programme économique du PS, met en avant la priorité des priorités: retrouver l'équilibre des finances publiques pour diminuer la dette.Sa manière d'y arriver est de travailler sur les recettes de l'état en sus de l'action sur les dépenses incopressibles.

 

Alain Madelin, lui, sur le plan des recettes, argumentait sur les vieilles lunes de la droite: "bien évidemment, la gauche prend aux riches pour donner aux pauvres", et c'est reparti comme dans les autres campagnes. Aucune innovation n'est possible dans ces conditions. Pourtant, jamais un partage équitable des richesses ne s'est imposé avec autant d'évidence. Le problème de ce pays est qu'une bonne moitié de la population n'a pas un euro à mettre de côté à la fin de chaque mois. L'augmentation très supérieure à l'inflation des postes incompressibles associée à une augmentation des revenus à peine au niveau de l'inflation officielle a miné sa capacité d'épargne, donc sa capacité d'enrichissement sur la durée. Les inégalités de patrimoine, indicateurs de la politique économique de la France depuis 30 ans, sont les voyant d'alarme de ce système à bout de souffle.

 

Le gouvernement, depuis 2007, a aggravé cette situation en faisant des cadeaux fiscaux à ceux qui en avaient le moins besoin, dans toutes les couches de la société, depuis les ouvriers et employés bien intégrés d'entreprises en très bonne santé et plutôt grandes, avec l'exonération fiscale sur les heures supplémentaires, jusqu'au plus aisés avec le bouclier fiscal. Le gouvernement espérait que cette politique allait doper l'activité (plus les riches sont riches, plus l'activité est grande). En fait, en concentrant les richesses sur moins de gens, cette politique ne marche pas, et ceci depuis longtemps. Le chômage massif trentenaire tire les produits manufacturés et les salaires vers le bas, avec la qualité médiocre qui va avec. Elle empêche donc de plus en plus de gens de consommer des produits haut de gamme susceptibles d'ailleurs de faire repartir l'industrie.

 

D'ailleurs, en France, quand les choses vont bien, le chômage décroit de 10 à 20 milles personnes par mois, et inversement quand les choses vont plus mal. Ces petites variations ne permettent pas de penser que si les choses vont bien pendant plusieurs années, le chômage va baisser structurellement de manière importante.

 

Il faudrait être beaucoup plus innovant en basculant les 350 milliards de charges salariales et patronales sur le travail vers les autres postes fiscaux afin de faire baisser massivement le chômage, donc augmenter les salaires dans un deuxième temps.

 

On pourrait alors quitter ce débat stupide entre riches et pauvres, mais aller vers un enrichissement de tous sur la durée (phiosophie de John Rawls). Il est souhaitable que l'assiette fiscale (ensemble des prélèvements) augmente. Ce pays n'a jamais réussi, ni essayer vraiment de le faire. Pourtant, ce sont les entreprises qui créent les richesses puisqu'elles produisent ce que la demande intérieure et extérieure veut, et elles produisent ce que la collectivité mondiale a besoin demain (avoir le confort de vie en diminuant les prélèvements sur la planète).

 

Non, vraiment, la politique économique suivi depuis 30 ans n'est pas bonne, ni pour le secteur privé car on a écrasé de charges les entreprises donc les ménages, ni au niveau du secteur public car on a appliqué à l'aveugle des coupes de personnel sans discernement à la fois dans des endroits où elles étaient nécessaires et dans des endroits où au contraire, il aurait fallu augmenter les ressources humaines.

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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 23:19

Le reportage d'ARTE présenté par Carole Gaessler sur les mines de cuivre en Zambie révèlent la responsabilité du FMI et de la banque européenne d'investissement dans la dégringolade d'un pays pourtant sans corruption ni dictature.

Deux ans d'enquête auprès de tous les acteurs ont abouti à ce constant dont l'occident n'a pas à être fier. Nous sommes là à la limite du crime contre l'humanité car on fait mourir des populations entières à petit feu. C'est moins spectaculaire que des génocides guerriers, moins vendeurs d'images chocs, mais tout aussi désastreux.

 

Ce pays était un des plus riches d'Afrique. Les revenus apportés au pays par les mines de cuivre ont servi à monter une ribanbelle d'écoles et d'hôpitaux. L'argent a donc bien été utilisé par le gouvernement Zambien.

 

Le premier choc pétrolier a fait éffondrer les prix du cuivre. Le FMI conseille alors à la Zambie d'emprunter l'argent dont elle a besoin. La  crise des taux d'intérêt aux Etats-Unis et en Europe en 1987 fait exploser les frais financiers de la Zambie. Bien évidemment, le FMI oblige la Zambie à vendre et à privatiser à tout va. Tout devient payant et la misère se développe à grande vitesse. Voilà comment la responsabilité des instances financières de l'occident met à genou toute une population. C'est Glencore, un groupe suisse qui s'empare de tout cela. Ce groupe est dirigé par Marc Rich, personnage sulfureux, condamné lourdement pour malversation financière, réhabilité par Mr Clinton (pas très net dans l'affaire) peu avant la fin de son mandat.

 

La gestion environnementale et sociale de Glencore est encore plus contestable. Une énorme fonderie est adjointe à la mine. Celle-ci déverse des tonnes de dioxide de soufre dans l'atmosphère. Les pluies sont acides et la nappe phréatique est polluée par ces mêmes acides, quoique puissent en dire les responsables opérationnels de ce site.

 

Ce reportage est à voir absolument à la veille de mettre un bulletin de vote pour un président de la république dont un des rôles internationaux sera de dénoncer ces pratiques et de mettre la communauté européenne devant ses responsabilités. 

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 23:46

L'argument utilisé couramment par les partisans d'une poursuite et d'un développement du nucléaire est que c'est une énergie décarbonée, donc de nature à apporter une contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cet argument est d'ailleurs mis en avant en premier le plus souvent.

 

Le problème est que pour contribuer effectivement et efficacement à la lutte contre le réchauffement climatique, il faudrait construire beaucoup de centrales et très vite, ce qui est industriellement impossible. Est-ce qu'alors cela vaut le coup de faire courir des risques planétaires de diffusion radioactive, sachant que d'autres accidents vont arriver? En France, nous avons le don de croire que l'accident de Tchenobyl du à une erreur humaine n'arrivera pas chez nous, ou qu'un évènement naturel exceptionnel comme le tsunami ne se produira pas nom plus. C'est mal connaître le fait qu'un accident vient toujours par où on ne l'attend pas, quelque chose qui n'a pas été prévu dans les procédures.

Les évènements météorologiques exceptionnels ne manqueront pas de survenir pour contredire tous les discours sur la sûreté des centrales françaises.

 

Les scenarri de développement les plus extrêmes ne permettront déviter l'émission de 2.8 Gigatonnes de CO2 à l'horizon 2050. Or la contrainte est d'en éviter 48 Gigatonnes.

 

Les énergies renouvelables, la cogénération biogaz et l'efficacité énergétique permettront d'éviter de 2 à 20 fois plus de carbone par dollar investi 20 à 40 fois plus vite que de nouvelles centrales nucléaires. (source alternatives économiques de Juin 2011 page 35, et Amory B.Lovins, expert au Rocky Mountain Institute site www.rmi.org). L'important dans le raisonnement est de tenir compte de la vitesse de développement des énergies alternatives et de leur capacité à fournir une énergie très décentralisée, non vulnérable et à échelle d'impact très faible.

 

L'erreur majeure des raisonnements politiques est de ne pas tenir compte des échelles de temps. C'est l'insuffisance de formation scientifique qui est la cause de cela. C'est relativement trivial de ne pas confondre les systèmes statiques et dynamiques.

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 23:13

Analysons le discours des différents partis sur ce sujet.

 

Certains partis, par exemple Europe écologie et certains socialistes mais pas tous disent: il faut sortir du nucléaire en 20 ou 30 ans.

D'autres, tels que l'UMP, disent, il faut réduire fortement la part du nucléaire dans notre mix énergétique. Ceci revient au même qu'une sortie car dans l'industrie, lorsqu'on produit moins, on finit par disparaître (difficulté d'approvisionner, perte de motivation des équipes etc...). En fait, cela veut dire sortir du nucléaire sans vouloir le dire ouvertement pour des raisons purement politiciennes. Il n'y a que le premier ministre, le président de la république et Anne Lauvergeon pour croire que le nucléaire est une énergie d'avenir promis à un grand développement. Nous serions le seul gouvernement dans le monde à le croire vraiment.

 

Que se dit-il au parlement européen?

 

Les parlementaires euroépens britanniques issus de la droite (PPE) disent que le nucléaire n'est qu'une énergie de transition vers les énergies renouvelables. Ensuite, en bon financier, ils disent que c'est une mauvaise affaire et qu'aucun investisseur privé ne mettrait un euro, un dollar ou une livre sterling dans cette activité. Cela veut dire à mots couverts une sortie du nucléaire pour un pays qui en était un inconditionnel.

 

Le parti socialiste européen serait le moins motivé pour une sortie du nucléaire, mais sans prôner son développement.

 

Rappelons que les anglais ne sont pas en reste sur les énergies renouvelables avec Bed Zed, et ils ont bien compris que les énergies renouvelables étaient de nature à faire repartir l'industrie et l'emploi.

 

 

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 00:14

La ville de Strasbourg a repoussé sa décision de passer la ville à 30 km/h suite à un sondage qu'elle a effectué auprès de sa population. Le résultat était que 45% des gens étaient pour et 55% contre.

 

Tout d'abord, la question était très mal présentée. Le concept de ville trente consiste en une inversion de logique par rapport à la situation actuelle. En l'absence de signalisation on passe la limite de vitesse de pointe à 30km/h et on signale le 50 par des panneaux par exception. En effet, ce concept permettrait d'apaiser la circulation dans la majorité des voiries urbaines résidentielles, tout en conservant la capacité de mettre à 50 les voiries de transit et de flux. Or les gens ont compris que toute la ville allait passer à 30, même sur des boulevards importants, ce qui est faux.

 

En sus, la vitesse moyenne des automobiles étant de 22km/h en ville compte-tenu des discontinuités (carrefours), une telle mesure ne changerait rien au mode de vie des automobilistes.

 

Mais même avec cette question mal posée, 45% des gens se sont déclarés pour, ce qui est considérable. Vivre ensemble la voirie est donc un mouvement fort et conséquent dans la population.

 

Le courage politique aurait consisté à prendre en compte ce volume d'adhésion plutôt que de s'en tenir à la stricte majorité. Parfois, cela consiste aussi à considérer qu'un seuil suffisant d'adhésion a été franchi.

 

Notre représentation parlementaire a bien fait voté l'abolition de la peine de mort  alors que la majorité de la population à l'époque était contre. Il en est de même de la loi sur l'avortement.

 

Pourquoi n'a-t-on pas ce même courage en matière de sécurité routière et de mobilité durable ?

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