Thierry MARIANI, Ministre chargé des Transports, a installé ce matin un groupe de travail consacré au développement du vélo comme loisir mais aussi comme moyen de transport actif et écologique. Le ministre a confié la présidence de ce groupe à Philippe GOUJON, Député-maire du 15e arrondissement de Paris.
Le groupe de travail est chargé d’étudier les mesures incitatives au développement du vélo en s’appuyant notamment sur l’expérience de nos voisins européens. Il aura pour mission de faire émerger des propositions concrètes pour encourager les français à utiliser le vélo aussi bien comme moyen de déplacement domicile-travail, que comme activité sportive ou de loisir.
Les 17 membres du groupe, constitué d’élus, d’associations d’usagers, de constructeurs de vélos et de représentants des ministères concernés, sont chargés notamment de proposer un « Plan vélo national » afin de guider l’action de l’État dans ce domaine.
A cet effet, Thierry MARIANI a demandé au groupe de travail d’organiser des « Assises du vélo » avant la fin de l’année.
Voici la réponse que j'ai envoyé sur la page contact de son site:
"Vous installez un groupe de travail de plus sur le développement du vélo en France, après avoir dépensé des centaines de milliers d'euros pendant 20 ans en études et rapports divers, aussi bien au niveau de l'état et des collectivités territoriales pour obtenir péniblement 3% des déplacements alors qu'il en faudrait 10 au moins pour tenir les objectifs climats.
Il n'y a pas de cohérence d'application de la loi sur l'air volet vélo, inscrite dans le code de l'environnement (loi LAURE initiée par Corinne Lepage). Les élus locaux et les administrations font tout pour détourner la loi lorsqu'il faut prendre un peu d'espace à l'automobile.
Il n'y a pas d'obligation de monter des cyclobus dans les collèges, de développer le vélo dans le cadre des plans de déplacements entreprises, de rendre obligatoire ces PDE. Il n'y a pas de continuité dans les aménagements, pas de contrôle qualité. Il n'y a pas d'ambition pour faire des voies rapides vélos comme au Danemark où le gouvernement vise 50% des déplacements. Les associations ne sont pas écoutées et sont marginalisées quelque soit les partis. Le politique a perdu tout crédit sur le sujet. La pente sera très difficile à remonter. Et pourtant, une vague de classe moyenne vend sa seconde voiture pour acheter des vélos à assistance électrique, dont la progression des ventes est de plus de 70% par an dans le monde. "
Pourtant, le désengorgement des routes et des transports en commun nécessite le vélo.
En sus, un ménage qui économise une voiture gagne en 40 ans 500 000 euros de patrimoine. Alors qu'attendez-vous pour être ambitieux et faire au lieu de faire un nième groupe de travail et un nième rapport.