C'est vraiment de la désinformation. La réalité de la position du GIEC est la suivante:
le réchauffement du climat depuis 1850 est du au surplus de gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère avec un niveau de confiance de 90%, ce qui n'est pas du tout la même chose. Laurent confond un niveau de confiance (grandeur utilisée en statistiques) avec la part des émissions humaines dans la variation de concentration carbone dans l'atmosphère. Autrement dit, Laurent confond une grandeur avec un niveau de confiance sur l'analyse de la variation de cette grandeur.
Rappel: les variations naturelles du climat sont corrélées à la concentration carbone dans l'atmosphère (Arrhenius et Fourier l'avaient intuité au milieu du 19ème siècle). Cette concentration varie de 180 à 280ppm suivant les cycles glaciaires et interglaciaires (cycles de périodicité plusieurs de dizaines de milliers d'années). Nous sommes à l'intérieur d'un cycle interglaciaire depuis très longtemps, et encore loin d'un nouveau cycle glaciaire, donc hors de portée d'une quelconque compensation naturelle possible. L'homme a porté en un siècle et demi ce chiffre de 280ppm à 380ppm et cela ne s'améliore pas.
Certes d'autres facteurs que la concentration carbone dans la haute atmosphère agissent sur le climat avec des périodicités différentes. Mais les modèles climatiques ont montré que c'était la concentration carbone le paramètre principal.
La conclusion est que, par rapport aux 280ppm, l'homme est responsable d'un tiers du problème, mais avec 90% de confiance. Le GIEC ne dit pas autre chose.
Cette erreur d'interprétation des résultats du GIEC par Laurent permet aux climatosceptiques d'exister dans les médias et de discréditer la parole du GIEC.
Si ce n'était que ça, ce ne serait pas très grave.
Malheureusement, le message est ainsi brouillé pour le grand public. Hélàs, le problème est que ce brouillage ne fait que retarder les actions énergiques que nous devons menées à la fois sur nos modes de vie et de développement, mais aussi sur le modèle de développement que nous proposons aux pays émergents, en particulier au niveau des modèle énergétique et agricole.