Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Texte libre

Corinne Lepage,

ministre de

l'environnement

 de 1995 à 1997

et présidente de cap21

Recherche

26 novembre 2006 7 26 /11 /novembre /2006 22:39

Je transmets un texte de cap21 Midi-Pyrénnées et qui montre l'incapacité de notre pays à travailler transversalement au delà d'une logique manichéenne. Les grands perdants sont les français et la planète.

Dimanche 26 Novembre 2006
20 Minutes | édition du 21.11.06
 
 
Les transports urbains toulousains sont toujours dans l'impasse. Tisséo, l'autorité organisatrice, a pris hier acte du retrait du conseil général et fait une croix sur ses 30 millions d'euros de contribution annuelle. Il ne reste plus que trois collectivités : le Sicoval et le SITPRT*, politiquement à gauche, et la communauté d'agglomération du Grand Toulouse, où l'UMP a la majorité. Et hier, elles n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur une réforme statutaire. « Je ne sais pas si nous aboutirons et, dans le cas contraire, quelles seront les conséquences », avoue Jean-Luc Moudenc (UMP), président de Tisséo et maire de Toulouse.
Il voit dans ce nouveau blocage la patte du conseil général PS. Privés de statut juridique, les délégués de Tisséo doivent se borner à « expédier les dépenses courantes » et ne peuvent plus délibérer sur les grands projets comme le prolongement de la ligne B. En outre, même si ce problème se règle, il restera celui de la « pension alimentaire ». Car après le « divorce » entre Tisséo et le conseil général, il va falloir s'occuper des « enfants » : « La ligne A, la ligne B, les emprunts que nous avons contractés et décidés ensemble et les frais de fonctionnement annuels », résume le maire de Toulouse. Le bras de fer politique pourrait vite tourner au contentieux financier. Au détriment des usagers et aux frais des contribuables.

Hélène Ménal
* Syndicat intercommunal des transports publics de la région toulousaine

Note du blog master: pendant que les coqs font leurs petits combats infantiles, la banlieu s'engorge, s'engorge... nos jeunes mettent des heures à rejoindre leur lieu d'études... merci pour eux...je crois qu'il n'y a qu'une solution à tous les mots c'est le ni droite ni gauche proposé par CAP21

 

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2006 7 26 /11 /novembre /2006 21:00

Travailler plus pour gagner plus. Ce slogan est exploité largement par les médias et le monde politique. Pourtant, en y regardant de plus près, la réalité est beaucoup plus contrastée.

 

Il convient de corriger les discours pour avoir une vision plus juste de la question du temps de travail. Il faut distinguer la durée légale et la durée effective. Les chiffres d’Eurostat montrent que la durée effective est plutôt plus élevée en France qu’ailleurs. C’est la répartition des heures sur les actifs qui diffère d’un pays à l’autre. Par exemple aux Pays-Bas, le temps partiel est très développé, même chez les cadres.

 

Pour autant, y a-t-il un potentiel supplémentaire de travail en France ?

 

Si on regarde les temps de déplacements pour aller au travail, il est certain que la marge de manoeuvre est  énorme. Les difficultés de se loger près de son travail à un prix convenable obligent une partie des actifs à consacrer parfois jusqu’à 3h de transports par jour, soit plus de 35% du temps de présence sur le lieu de travail. Or notre urbanisme est conçu pour le déplacement individuel en voiture, ce qui enferme les ménages dans un véritable piège à une époque où la mobilité professionnelle est forte. Non seulement, c’est un non sens économique car coûteux pour les ménages, mais c’est aussi un non sens environnemental. En effet un simple calcul sur un tableur montre que c’est un manque à gagner de plusieurs dizaines de milliers d’Euros sur 30 ans. La situation se complique doublement pour les couples.

 

Cette situation est aussi un non sens macroéconomique car elle pèse sur la réserve de puissance que nous aurions pour travailler plus, sans forcément rendre la vie quotidienne plus difficile. Si on consacrait la moitié du temps de trajet gaspillé à travailler plus, et l’autre moitié aux autres temps de la vie, notre compétitivité économique exploserait dans le bon sens. En sus, sur le plan national, la difficulté de se déplacer aux heures de pointe oblige les pouvoirs publics à surdimensionner le réseau routier pour faire passer ces flux de pointe. Il y a là aussi un énorme gaspillage pesant sur la compétitivité économique d’un territoire. Le temps passé dans une voiture est non productif dans la majeure partie des cas.   

 

Les outils pour organiser les mobilités existent, ils s’appellent les plans de déplacements entreprises dont STMICROELECTRONICS à Grenoble est l’exemple le plus ancien.

Autre exemple: la faculté de droit de Rouen a été installée au centre ville pour rapprocher les activités des étudiants. L'absence de plans de déplacements aboutit aujourd'hui à ce que les étudiants réclament un parking, ce qui pose bien évidemment des problèmes de pression foncière. La municipalité est débordée et doit faire face à un mécontentement grandissant. 

 

Un outil moins connu, mais tout aussi efficace est la mise en place des bureaux des temps. La plus belle réussite est la maison du temps et de la mobilité de Belfort. Les bureaux des temps ont pour intérêt de cartographier grâce aux systèmes d’information géographique les temps de la ville afin de synchroniser les transports sur d’autres activités par exemple.

Regardons un cas concret montrant l’utilité des bureaux des temps. Au parc des expositions de Villepinte, lors du Midest, salon mondial de la sous-traitance, il y avait simultanément 2 autres salons fermant à la même heure, déversant des milliers de voitures en même temps sur les bretelles d’accès aux autoroutes A104, A1, A86. Le résultat est 2 heures de trajet pour faire quelques kilomètres sur des parcours autoroutiers. Un simple décalage d’horaires est susceptible de limiter la casse.

 

Un autre outil simplissime serait de passer une vitesse sur le développement du télétravail pour les activités tertiaires. Les entreprises ont tout à gagner à développer ce thème. Les outils informatiques sont au point pour réaliser cela.

 

L’efficacité économique passe aussi et surtout par le management des mobilités et une meilleure organisation sociale. Les outils existent. C’est à l’état de créer les conditions pour que le management des mobilités soit un enjeu national.   

   

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2006 7 19 /11 /novembre /2006 21:42

Le combat pour la décision d'opportunité de ce doublement d'autoroute est exemplaire. En effet, en pleine élection présidentielle, à un moment où l'urgence écologique est mise en avant par tous les candidats, on pourra juger réellement des intentions de l'état à ce niveau, et donc de la crédibilité de celui-ci par rapport aux discours. Les associations sont en état de vigilence. Les solutions alternatives au tout routier existent. Le transport des personnes et des marchandises utilisent les mêmes réseaux et le management des mobilités est d'une faiblesse inacceptable.

Par exemple, en généralisant les plans de déplacement entreprise, on peut diviser par 2 le trafic automobile sur le trajet domicile travail en 5 ans. Ce sujet n'avance pas. En mettant en oeuvre les bureaux des temps pour synchroniser les activités urbaines, on peut encore gagner sur le besoin en mobilité etc...

 

doublement de l'autoroute A 9, les associations envoient une LETTRE OUVERTE
A MONSIEUR LE PREFET DE L¹HERAULT

Monsieur le Préfet,

Notre collectif d¹associations engagé dans le combat contre les effets
néfastes du projet de doublement de l¹A9 sur la santé des populations
riveraines et sur l¹environnement :

. souhaite connaître l¹objectif des études en cours sur ce projet que vous
avez demandées suite aux conclusions des commissaires enquêteurs ;

. souhaite être informé rapidement des conclusions de ces études dès
qu¹elles seront achevées ;

. demande, conformément aux conclusions du débat public sur les transports
dans le VRAL, qu¹une étude globale sur les alternatives à la politique du
tout routier (seul choix actuellement retenu dans ce dossier) soit
entreprise au plus vite.

Cette étude devrait prendre en compte les différents modes de transport
(autoroute ferro-viaire, merroutage, transports en communs) afin de répondre
de manière écologique et dans l¹intérêt de la santé des populations aux
besoins de mobilité dans notre région.

L¹impact de la hausse du prix du pétrole devrait donner lieu à des
prévisions réalistes de trafic (le chiffre de 40% d¹augmentation du trafic
routier est contestable en raison de la hausse très vraisemblable voir
inéluctable du prix du pétrole.
Par ailleurs les aspects liés à l¹aménagement du territoire devraient être
aussi abordés au cours de cette étude: comment réduire les besoins de
transport ? Quel type d¹aménagement peut-on envisager dans cette perspective?

Nous vous proposons, si cette étude est retenue, de vous préciser nos
souhaits concernant son contenu.
Il nous semble urgent d¹engager cette étude afin que les services de l¹Etat
puissent se prononcer en ayant en main des solutions alternatives au « tout
routier », et ce avant l¹échéance de juin 2007, date limite de décision sur
ce dossier par rapport à la DUP. Ces solutions alternatives permettraient
par ailleurs à l¹Etat de respecter ses engagements sur la santé publique et
sur les émissions de gaz à effet de serre. Une étude analogue a été réalisée
en Alsace à la demande d¹un collectif local d¹associations à propos d¹un
projet similaire de contournement autoroutier ouest de Strasbourg.

Espérant que vous répondrez favorablement à notre requête, nous vous prions
d¹agréer,
Monsieur le Préfet, l¹expression de nos sentiments respectueux.

Les président(e)s des associations :

ADQVEB (Baillargues): Claude Brion
ADPMA9 ( St-Aunès) : Georges Fandos
St-Jean Environnement (St-Jean de Védas) : Aline Pérez
ADTC 34 (Montpellier): Patrice Loisel
CLAPE  (Languedoc.Roussillon) : représenté par Xavier Vachez       

Partager cet article
Repost0
12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 20:49

Une des grandes causes du problème des banlieues développée dans les medias et les débats politiques est le type d'urbanisme: grands ensembles, inhumanité de l'espace, problèmes économiques associés, ghettoïsation, etc...Personne, pas même dans les thèses de recherche, n'a encore étudié et quantifié le lien entre la civilisation du "tout automobile" et la dégradation des conditions de vie dans les banlieues.

Pourtant, il suffit de croiser plusieurs paramètres pour se rendre compte qualitativement de l'évidence de ce lien.

Si on a le souci d'une réelle réflexion globale faisant intervenir les modes de vie, l'économie, le revenu net des ménages, l'inflation des prix de l'immobilier, les problèmes sociaux, les problèmes de l'économie souterraine, les problèmes d'environnement (énergie, effet de serre, pollution locale, occupation d'espace), alors on a les clés pour comprendre comment la construction d'infrastructures pour l'automobile a pu contribué fortement au problème actuel des banlieues.

Pour faire cette démonstration qualitative, il faut trouver l'enchaînement logique de ces paramètres.

L'automobile, on l'a vu dans les précédents articles, exerce une pression foncière forte sur les espaces urbains contraints, de par l'usage individuel de la voiture, particulièrement sur les déplacements domicile-travail (environ 170 mètres carré par voiture). Depuis 30 ans, cela a conduit, spécifiquement en France, à une inflation d'infrastructures routières dimensionnées pour les heures de pointe, donc surdimensionnées. Ce mode de vie correspondait aux aspirations de la classe moyenne, séduite par un mode de transport individuel. Les pouvoirs publics ont alors été incapables d'anticiper les problèmes que cela poserait, sans doute peu éclairés par une recherche en sciences humaines très insuffisante. Il est d'ailleurs inquiétant de voir les étudiants en sciences humaines autant stigmatisés par des hommes politiques plus attirés par une vision utilitariste de l'enseignement supérieur. Il est alors dramatique de diminuer les crédits des universités en sciences humaines au profit des sciences dites dures comme les nanotechnologies, l'atome etc... 

 Or les problèmes environnementaux vont nécessiter des changements de comportements nécessitant eux-mêmes une vision globale issue de la sociologie, la psychologie, la philosophie, l'histoire et la géographie, l'anthropologie.

Aborder le problème des banlieues par le rapport entre l'usage individuel de l'automobile et l'espace urbain permet d'enchaîner sur cette logique infernale.

1. La construction excessive d'infrastructures a enclavé certains quartiers dont il est impossible de sortir autrement qu'en voiture. Or c'est le mode de transport le plus cher au kilomètre parcouru.

2. Elle a entraîné une qualité très inégale dans le bâti entre les quartiers en amenant des nuisances (bruit, pollution de l'air, dégradation des paysages). Cette inégalité a contribué à augmenter le différentiel de prix entre différents espaces urbains, à alimenter la spéculation immobilière en déséquilibrant la qualité environnementale du bâti. C'est là que le début de la ghettoïsation peut démarrer, car les ménages à revenus faibles ou même moyens ne peuvent se loger ailleurs. Les revenus moyens ont aussi choisi, pour certains, de s'éloigner. Ils ont ainsi fait le choix d'habiter en périurbain pour échapper à la pression foncière et rechercher une qualité de vie, sacrifiant ainsi du temps de transport en automobile, et alimentant ainsi, sans en prendre conscience, le système.

3. Les ouvrages d'art associés à cette construction de routes ont aussi créé des zones dans lesquelles une économie souterraine d'échanges de produits illicites a pu se développer.

On peut donc construire ce petit diagramme:

aspiration à la mobilité individuelle en voiture ------>inflation d'infrastructures ---------->nuisances -------> création d'inégalités de prix de l'immobilier -------->ghettoïsation par le couplage avec l'inégalité de revenus ----------> création des conditions d'une explosion sociale à long terme.

On voit ainsi comment l'aspiration à un certain mode de vie peut générer par effet domino des conditions urbaines désastreuses. Bien sûr, il ne s'agit pas de culpabiliser les classes moyennes d'avoir fait ce choix. Nous ne sommes pas coupables, mais responsables par manque de vision des pouvoirs publics sur l'urbanisme, la mobilité, et ces effets long terme. Il faut donc regarder ces problèmes en face, pour mieux les traiter, et changer notre modèle de vie.

Il faut sûrement envisager une autre représentation que la maison individuelle pour chacun. Il faudra créer rapidement ces représentations par des offres complètement nouvelles en matière d'urbanisme et de déplacements, de distribution des fonctions de la ville dans l'espace (habitat, emplois, commerces, loisirs).

 

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2006 2 31 /10 /octobre /2006 23:28

Voici 12 freins au progrès que nous rencontrons fréquemment quand nous voyageons dans le monde de l'innovation. C'est très spécifiquement le cas en France, où nous avons tout un tas de décideurs plus campés sur des positions fixes, sans grande dynamique, avec des objectifs loin des enjeux. Les idées fortes et originales, peu coûteuses, efficaces, à composante gagnant gagnant, sont souvent rejetées avant même de les avoir analyser.  cap21 fait partie de ces mouvements d'avant garde sur les plans politiques, économiques et sociaux. Il se heurtera à tous ces freins, ces peurs irraisonnées de l'avenir et des changements.

1. On a déjà essayé, ça n'a pas marché.

effet: arrête la réflexion et empêche de remonter à la cause racine de l'échec.

parade: analyser en profondeur pourquoi cela n'a pas marché

2. On l'a jamais fait, si ça marchait, on l'aurait déjà fait.

effet: empêche d'agir sans aucune donnée formelle puisqu'on ne l'a jamais fait !

parade: pourquoi pas essayer? On a tout à gagner.....

3. Ils vont être contre.

effet: arrête la réflexion et crée un sentiment d'impuissance et de fatalité sans fondements.

parade: leur a-t-on au moins demandé? On peut bel et bien le justifier.

4. On n'a pas assez de moyens?

effet: crée un sentiment d'incapacité, sans études des résultats prévus et de faisabilité.

parade: on se donnera les moyens nécessaires en fonction des résultats à atteindre.

5. C'est une bonne idée, mais elle arrive trop tard, ou trop tôt.

effet: ajoute une contrainte de temps sans réelle évaluation de la mise en oeuvre.

parade: mieux vaut tard que jamais. Il vaut mieux agir en contretemps que ne pas agir. L'essentiel est de faire mieux qu'hier.

6. C'est une bonne idée, mais il y en a peut-être d'autres.

Effet: déconcerte, tend à faire abandonner la réflexion en cours sur cette idée, disperse les esprits.

parade: Oui c'est une bonne idée, creusons là un peu plus.

7. Je suis trop occupé pour ça.

effet: arrête la machine en route, décourage et démotive les autres, sans avoir identifié la charge de travail.

parade: on s'assure que l'action demandée est concise et on peut répartir des tâches quand une action est utile. Définir précisément avec l'intéressé le résultat sur lequel il peut s'engager.

8. En théorie, ça a l'air bien, mais en pratique....

effet: arrête la réflexion et décourage.

parade: il faut s'avoir s'adapter. Restons pragmatiques. Néanmoins, comprendre la méthode est déjà un résultat pratique. Et on ne le saura qu'en mettant la théorie en oeuvre.

9. Vous n'avez rien d'autre à faire?

effet: Montre le dédain et décourage. On s'écarte pourtant d'un problème réel.

parade:  rappeler le problème, justifier le choix de la démarche, dans le pire des cas ignorer.

10. Je ne pense pas que cela fasse partie de la stratégie.

effet: ce grand mot déconcerte, remet en cause la réflexion et dès lors l'interrompt.

parade: chercher à s'améliorer fait toujours partie de la stratégie! c'est de la responsabilité de tous.

11. Je ne veux pas être et je ne suis pas responsable de cela.

effet: démotive le groupe de travail, le plus souvent avant d'avoir identifié et affecté la tâche à effectuer.

parade: on n peut pas forcer quelqu'un à améliorer la situation s'il ne se sent pas capable. Demander de justifier le refus et proposer des solutions.

12. ce n'est pas assez ambitieux.

effet: c'est juger et critiquer une proposition d'un point de vue unique. Dévalorise et freine les initiatives.

parade: il n'y a pas d'amélioration trop petite. Et c'est un pas dans la bonne direction.

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2006 2 31 /10 /octobre /2006 23:00

La ville de Richmond, riche en véhicules 4X4 , a décidé d'appliquer une tarification de stationnement différenciée en fonction de la consommation d'énergie des véhicules. La consommation est directement liée à l'émission des gaz à effet de serre.

Une équivalente smart  ne paie pas, une équivalente twingo paie 10%, etc..., jusqu'à 3 fois le tarif nominal pour un 4X4.

Cependant, il est dommage que la ville n'ait pas tenu compte d'une donnée technique importante. Les émissions se mesurent en voyageurs kilomètres. Il faudrait donc appliquer un abattement en fonction du nombre de passagers.

Cette tarification est aussi appliquée à Oslo. Il n'y a donc pas d'interdiction d'accès aux 4X4, mais chacun assume ses responsabilités et ses choix en fonction des contributions négatives à l'environnement. Finalement, chacun garde sa liberté.

Nous sommes encore loin de ce mode d'action en France, il faudra y venir. 

 

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2006 2 31 /10 /octobre /2006 22:02

L'ouverture des échanges mondiaux n'a pas encore produit tous ces effets. Certains, n'ont encore jamais, sur aucun média, été analysés dans toute leur dimension. Cet article ouvre un champ énorme de réflexions, montre comment l'attractivité d'un pays ou d'un territoire, se combinant avec la redistribution des flux financiers et la recopie de modes de vie extrêmement prédateurs pour la planète entière, peut amener à un désastre économique et environnemental par effet de saturation. Il convient de prendre en compte la capacité d'assimilation du milieu.

Transposons le chiffre suivant à la Chine et l'Inde: 80% des richesses sont détenues par 20% des gens. Sur ces deux pays, nous avons plus de 2 milliards d'habitants. Nous allons alors allègrement vers 400 millions de nouveaux riches, soit en gros la population de l'Europe. 

Or la France est le pays le plus attractif du monde en terme touristique, et même économique. Si, ne serait-ce qu'un petit pour cent de cette population vient visiter ou habiter  notre pays, alors notre population augmenterait temporairement de 6% avec une répartition par paquets sur notre territoire. Si nous n'anticipons pas les problèmes environnementaux au niveau local, alors nous courons vers une dégradation extrême de nos territoires. Il est plus qu'urgent de fabriquer des modèles de migrations saisonnières performants, représentatifs de la réalité mondiale, pour apprendre à gérer cette situation. Si l'aménagement du territoire est mal maîtriser, on va saturer les milieux, si on freine les migrations, les prix de l'immobilier vont monter par excès de demande insatisfaite. 

Dans un tel contexte, l'urbanisme et la mobilité sont des points majeurs à étudier. La gestion de l'habitat, en particulier sur l'offre pour maîtriser les prix, est indispensable pour que la population locale puisse encore habiter chez elle. Car bien sûr, les salaires ne suivront pas l'augmentation des prix d'un immobilier non maîtrisé. Est-ce que nos réseaux sont suffisamment dimensionnés?

On voit donc qu'en croisant 4 paramètres comme le fonctionnement du capitalisme mondial, l'attractivité économique et touristique d'un pays, la progression des inégalités, la dynamique démographique mondiale et sa répartition dynamique, on aboutit à des raisonnements totalement différents et absents des débats d'aujourd'hui.

Il y a impérieuse nécessité à perfectionner les modèles démographiques au niveau de la recherche. Il ne faut donc surtout pas abandonner à un triste sort les sciences humaines, ce qu'hélàs, Mr Sarkozy, dans sa vision utilitariste de l'université, s'apprête à faire. Les problèmes viendront peut-être là où on ne les attend pas.

Ces migrations seront peut être une chance ou un désastre suivant la manière dont nous allons gérer et anticiper.

Une meilleure répartition des richesses serait aussi la bienvenue pour aboutir à une sorte d'aménagement du territoire à l'échelle mondiale. A ce problème s'ajouteront les migrations dues au réchauffement climatique.

Partager cet article
Repost0
18 octobre 2006 3 18 /10 /octobre /2006 22:11

Ce film est de grande qualité. Il n'est pas caricatural. Il est de bonne facture scientifique. Il fait prendre conscience de l'urgence. Allez le voir, vous apprendrez l'essentiel sur cette question. Pour approfondir, il faut aller voir sur le site de l'IPCC les originaux des rapports scientifiques.

Devant un tel constat, on trouve deux sortes de réaction chez les gens sortant des salles:

Le fatalisme: "cela ne donne pas le moral, il n'y a plus rien à faire".

La volonté d'agir vite: "retroussons nos manches".

Personnellement, j'ai décidé de retrousser les manches, et ce film me donne encore plus l'énergie d'agir. Nous n'avons pas de joker et il est indispensable d'éviter le cycle d'emballement: réchauffement, dégazage de méthane, affaiblissement du puits naturel de carbone, réchauffement, etc....On ne peut plus se contenter de mesurettes. 

J'étais le 11 Octobre, au mondial de l'automobile, aux états généraux des citoyens de la route organisés par Bernard Darniche. J'intervenais dans la 5ème table ronde "tous les modes de transports existent, reste à les organiser".  J'y ai décrit le projet de gestion temps réel d'un système de transport à la demande que j'ai lancé avec 5 laboratoires de recherche Haut-Normands et 3 sociétés. Ce projet est destiné à diviser les émissions de gaz à effet de serre par un minimum de 8, en gardant la même qualité de mobilité que la voiture individuelle. Le priincipe est de multiplier par 4 le taux d'occupation des voitures et d'utiliser une motorisation hybride. C'est l'informatique, l'automatique et les télécommunications qui nous permettront d'obtenir ces performances.

 Il est une vraie stratégie faisant intervenir tous les modes en synergie, et donc tous les acteurs correspondants. Je compte regrouper autour de ce projet, et en dehors de la recherche, des constructeurs automobiles et d'autres opérateurs de transports publics. Ce projet est connu de la commission européenne, plateforme eurotrans 2007-2013. Nous avons commencé à dégager les algorithmes de recherche opérationnel susceptibles de répondre au mieux à ce besoin.

Il est temps de changer de paradigme: au lieu de construire des infrastructures et du matériel roulant, on conçoit des logiciels et de l'organisation des mobilités individuelles. C'est plus efficace, et cela coûte 100 fois moins cher en argent public. En sus, la mobilité individuelle est alors infiniment moins cher que "l'autosolisme".

Il est temps de construire une société de réseau pour régler ces problèmes à la hauteur des enjeux. Cette journée y a contribué.

Il faut lui donner un prolongement. Si nous arrivons à réunir tous les partenaires, nous pouvons nous offrir le meilleur système de mobillité automobile du monde.  

Vous pouvez visualiser en différé video cette table ronde sur le site:

www.citoyensdelaroute.com le lien avec les états généraux est en bas de la page d'accueil. 

 

 

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 21:52

Une fois n'est pas coutume, cet article sera politique car les élections présidentielles se profilent. Il n'y en aura pas beaucoup sur ce blog, mais les plus importants seront reproduits.

Ce blog transport est très technique et pose les bases d'un transport durable. A cap21, nous avons une réel approche projet avec des idées et des méthodes très innovantes qui font de nous un parti politique original.

 Notre discours s'adresse au plus grand nombre, et surtout à notre descendance qui ne nous pardonnera pas de ne pas avoir mis en oeuvre ce qu'il fallait pour garder une planète vivable. Notre programme se base sur des stratégies gagnant gagnant pour la vie quotidienne de tous les français. L'air, l'eau, les sols, sont les bases de la vie humaine. Force est de constater qu'ils ont été massacrés à toute vitesse par nos modes de vie depuis un siècle et demi. Or aucune politique n'a été mise en oeuvre avec l'ambition nécessaire pour arrêter l'hémorragie. Pire, on continue la fuite en avant en espérant que les technologies pourront tout résoudre sans remettre en cause en profondeur notre organisation sociale. La guerre froide, puis le chômage et l'insécurité, le déficit de l'état ont occulté, voir entièrement effacé la question environnementale depuis la constitution de 1958. CAP21 est  là pour la mettre au premier plan.

La profession de foi en 10 mesures de Corinne Lepage, que je reproduis ci-dessous, montre à quel point nous sommes déterminés, avec les compétences des membres du mouvement, à mettre en oeuvre un programme ambitieux comme il en a jamais été depuis l'après guerre. Corinne est la seule personnalité reconnue au niveau mondial pour ses travaux sur l'environnement. C'est donc avec elle et son mouvement que devra se construire l'avenir du pays. Celui-ci ne pourra pas se construire sans elle, si on considère que la situation de l'environnement en France réclame une médecine d'urgence.

Voici le texte officiel du communiqué de presse de Corinne:

Corinne LEPAGE : Pour que notre futur ait un avenir

Depuis 30 ans, je me bats comme avocate ou responsable associatif contre la destruction de notre environnement. J'ai eu l'honneur, à ce titre, d'être classée par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement parmi les 25 femmes dans le monde qui agissent pour l'environnement

La prise en compte des facteurs environnementaux est aujourd'hui fondamentale. Nous ne pouvons plus concevoir d'action dans les sphères économiques, politiques ou sociales sans mesurer leur impact environnemental. Plus que de l'inconscience, c'est un acte criminel dont nous paierons les conséquences dans les dix ans à venir. Oui, seuls deux mandats présidentiels nous séparent de l'irrémédiable.

Oui, je suis candidate à l'élection présidentielle, et à ce titre, je défends un programme innovant qui place l'écologie au centre de notre vie démocratique. Mais je n'ai pas le monopole de la raison. Le temps des constats est derrière nous, nous entrons dans l'ère des solutions.

Pour cela, j'appelle toutes les candidates et tous les candidats à s'engager dans le respect de ces dix points qui sont le minimum vital.

Par-delà nos différences réelles, nous appelons à l'engagement de réformes structurelles minimisant notre emprise sur notre Terre. Nous signons cet appel et nous nous engageons une fois au pouvoir à bâtir toute politique dans le respect de ces dix points comme socle préalable à toute politique.

   1. Climat : Mise en place d'une politique ambitieuse de réduction de nos émissions de GES a minima de 20% en 5 ans.
   2. Recherche : Mise en place d'une procédure contradictoire scientifique pour toutes nouvelles technologies avant sa mise sur le marché ou essai à grande échelle (OGM, nanotechnologie…). Application d'un véritable principe de précaution.
   3. Energie : Mise en place d'une politique nationale d'économie d'énergie (lieux publics, entreprises, particuliers…) et développement des ENR. Moratoire sur l'EPR.
   4. Agriculture : Mise en place d'une politique agricole respectueuse de l'environnement en favorisant la filière de l'agriculture biologique et en divisant par deux l'usage des produits chimiques dans la filière classique. Abandon des pratiques agricoles surconsommatrices d'eau. Moratoire sur les OGM.
   5. Transport : Moratoire sur les autoroutes et report des crédits affectés sur des projets de transports collectifs et de frets à faible émission de CO2.
   6. Fiscalité : Mise en place d'une fiscalité favorisant l'émergence des Nouvelles Technologies Environnementales et leur financement. Arrêt des aides publiques aux activités destructrices de l'environnement.
   7. Santé : Interdiction des produits contenant des substances cancérigènes identifiées par le programme REACH.
   8. Déchets : Moratoire sur les incinérateurs et mise en place d'une politique de réduction à la source.
   9. Biodiversité : Interdiction des importations de produits portant atteinte à la biodiversité.
   10. International : Création d'une organisation mondiale pour l'environnement dotée d'un budget spécifique de financement de projets de développement respectueux de l'environnement et d'un tribunal international de lutte contre la pollution.

Corinne Lepage.

Communiqué de presse du 12/10/2006
 
Partager cet article
Repost0
1 octobre 2006 7 01 /10 /octobre /2006 22:19

Dans un climat des affaires morose en France et en Europe, les grands constructeurs affirment un optimisme sans faille sur leurs performances futures, dans un contexte de fusions et de partenariats envisagés. En effet l'usage individuel de l'automobile explose au niveau mondial. L'arrivée de modèles chinois attise encore la concurrence. Ceci augure bien mal de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre dans les délais que ce problème nous imposera. Certains journalistes, de plus, continuent de parler d'autophobie à propos de la communication des partisans des modes de transports alternatifs, déformant ainsi le message. L'usage de l'automobile pose des problèmes d'environnement et de partage d'espace. C'est un fait incontestable qui n'a pas à être jugé. Il faut trouver d'autres usages à l'automobile. Force est de constater que je n'ai pas vu grand chose de significatif sur ce sujet. C'est pourquoi j'interviens dans une table ronde avec Bernard Darniche et  Stéphane Paoli le 11 Octobre sur le projet taxi collectifs temps réel que j'ai lancé l'an dernier.

Pourtant, j'ai vu des innovations de rupture, bien plus efficaces que l'opération de communication sur le bioethanol.

Une société du groupe Dassault, et indépendant du projet Bolloré, "société de véhicules électriques",  a développé un moteur électrique avec 200km d'autonomie et des batteries lithium ion sur une plateforme Kangoo. La batterie est de faible encombrement, est développée par SAFT, fait 25kWh, se charge en 4 à 8h. Un chargeur externe peut récupérer la moitié de la capacité de la batterie en 30mn.

L'originalité de ce concept est qu'il est couplé à un moteur thermique pouvant fonctionner à l'essence ou au bioethanol. Ce véhicule est très polyvalent, pour la ville  et les trajets quotidiens comme pour la route. Dans la majeure partie des déplacements, le moteur électrique suffit. Sur les longues distance, les deux moteurs marchent en même temps. Contrairement à la Prius, l'électrique est prioritaire. Cela ramène le coût de fonctionnement à 1 Euros pour 100km.

En mode hybride et à basse vitesse, le moteur générateur recharge la batterie. En mode routier et autoroutier, les deux moteurs fonctionnent en parallèle, sont solidarisés et en liaison mécanique avec les roues. La puissance totale de la chaîne de traction est alors de 100kW, puissance des moteurs thermiques actuels.

Ce véhicule très innovant sera disponible pour les collectivités locales en 2007 et pour les particuliers mi 2008.

Cet hybride est une réelle voie d'avenir. Il n'y a aucun obstacle à déployer ce moteur hybride. Espérons que les constructeurs ne mettront pas d'obstacle à la diffusion de cette innovation dans une large gamme de véhicules. Il faut augmenter la diversité des sources d'énergie sur tous les modèles.

Partager cet article
Repost0