Dans un temps où le débat énergétique se centre autour du pétrole, il est intéressant de regarder dans la science fondamentale la relation entre la stabilité des systèmes et les énergies mises en jeu.
On trouve alors que les systèmes à haut niveau d'énergie sont toujours instables.
Quelques exemples: dans la structure de l'atome, les électrons sont réparties en couches autour du noyau. Celles-ci sont caractérisées par leur niveau d'énergie. Un électron qui passe d'une couche proche du noyau à une couche plus externe suite à un apport énergétique (bombardement d'électrons, d'ions, ou de photons) ne demande qu'à revenir à son état initial en émettant un photon dont la fréquence caractérise le niveau d'énergie. Plus l'électron saute de niveaux d'énergie, plus son état est instable.
On peut prendre des exemples dans d'autres domaines comme la thermodynamique ou la mécanique. Lorsque vous augmentez les vitesses de pointe sur les routes, vous augmentez l'instabilité du système.
Un développement ne peut être durable que si nous trouvons un mode de consommation sobre en absorption de ressources énergétiques.
La science fondamentale nous trace donc le chemin.
J'ai assisté à la quasi totalité des débats sur le contournement Est de Rouen, ainsi qu'à la réunion de clôture du débat sur l'EPR. Il est donc intéressant de comparer le fonctionnement de ces deux débats, de dégager des dénominateurs communs.
Manifestement, une des préoccupations majeures exprimées par les participants opposés à ces projets est le coût de ces ouvrages. Dans les deux débats est apparue la question de la disponibilité de l'argent public pour les politiques alternatives. Ce point est relevé par le compte-rendu de la commission du contournement, et a été relevé lors de la réunion de clôture EPR.
En effet, on ne peut clamer sur tous les toits qu'il faut mieux utiliser l'argent public et parallèlement engloutir 600 millions d'Euros minimum dans un contournement dont on sait qu'il ne règle pas les problèmes de déplacements sur le long terme et 3 milliards d'Euros dans un ouvrage qui ne permet pas de résoudre les problèmes énergétiques de la France, alors que nous avons besoin de financement pour développer les économies d'énergie et les sources alternatives et renouvelables.
Ensuite, dans les deux débats, le maître d'ouvrage ne s'attendait pas à une telle demande de transparence et de clarification sur la gestion de projet ni à la qualité de l'argumentation. Aussi bien EDF que la DDE ont du faire amende honorable et déclarer qu'ils étaient prêts à compléter leurs études.
Le développement durable ne pourra se construire que si on rétablit la vraie économie, c'est à dire maximiser les profits et minimiser les coûts. Minimiser les coûts veut dire en particulier casser avec les idées suivantes:
la demande d'électricité augmente donc il faut augmenter l'offre énergétique, le trafic automobile augmente donc il faut construire des autoroutes. Ce discours est développé par les deux maîtres d'ouvrages dans les deux cas.
Nous avons fait la même chose dans les années 60 avec l'inflation. Les prix augmentent donc j'augmente les salaires etc....Nous avons du rompre avec cette logique. Aujourd'hui, les particuliers ont des salaires qui stagnent pour maîtriser l'inflation et faire face à la concurrence alors que l'état encourage l'inflation énergétique alors même que la loi sur l'énergie indique que la première arme à mettre en avant est l'efficacité énergétique.
Lors du débat sur l'énergie qui a eu lieu sur France 3 dans l'émission de Christine Ockrent en fin d'année dernière avec Michel Edouard Leclerc, celui-ci déclarait, à propos de l'augmentation du prix des carburants, que l'état devait baisser la TIPP pour relancer le pouvoir d'achat des gens. On voit bien là la vision courte vue amenant à des propositions conjoncturelles alors qu'il faut que l'urbanisme soit structurellement construit pour diminuer la dépendance à l'automobile. Même sur l'aspect conjoncturel, Mr Leclerc, tout comme Mr Desmarets qui était là également, ont oublié de passer une vitesse sur l'offre GNV qui est disponible aujourd'hui à peu de frais si les synergies se mettent en place.
De la même manière que nous avons maîtrisé l'inflation, nous devons maîtriser l'offre énergétique pour que la population puisse bénéficier d'une offre permettant d'exercer les fonctions de base de la vie à moindre coût.
Je suis donc allé à cette réunion de clôture de la commission particulière du débat public sur l'EPR. J'ai pu m'exprimer quelques minutes. J'ai complété cette intervention par un écrit que je viens d'envoyer à la commission et qui, je l'espère, sera publié. Je fais suivre ce texte d'introduction du texte de cet écrit.
Certes il est bien que des citoyens experts expriment leurs opinions étayées par des chiffres. Mais il est bien plus utile que le lecteur puisse vérifier et valider lui-même les calcules d'ordre de grandeur. Aussi, j'ai pensé que c'était utile de vous donner les différentes manières de calculer les réserves et les consommations énergétiques. Dans ce cadre, il est indispensable de décrire les correspondances entre les unités énergétiques utilisées. De plus, comprendre le système d'unités permet d'avoir de plus justes représentations et donc, dans un deuxième temps, d'avoir les outils de changement de comportements vers une consommation plus respectueuse de l'environnement.
Lorsqu'on veut comparer la consommation d'énergie à ce qu'il reste dans le stock de pétrole (ce que l'on appelle les réserves prouvées, probables, ou ultimes), il est intéressant de l'exprimer en tonnes équivalent pétrole. Cette manière de faire est aussi utile si on veut faire de la prospective sur les usages d'un type d'énergie.
Suivez le guide:
L'unité énergétique de référence est le Joule. L'énergie est une puissance exprimée en watts que multiplie un temps exprimé en secondes.
1 tonne équivalent pétrole équivaut à 42 milliards de Joules.
1 tonne équivalent pétrole équivaut à 7 barils. Le baril est utilisé dans le monde du pétrole pour mesurer les stocks et les consommations.
1 tonne équivalent pétrole équivaut à 11600kWh. Cette équivalence permet, par exemple, de comparer les consommations relatives entre les usages (chauffage et électricité par exemple). Votre facture EDF GDF exprime votre consommation en kWh. Tout un chacun peut ainsi extrapoler les consommations au niveau national et déjouer la désinformation permanente dont font preuve nos politiques.
Cela vous permet aussi de comparer la part de votre consommation automobile dans la totalité de votre consommation énergétique (électricité, chauffage, transport). En effet, on considère qu'il faut en moyenne 1kWh pour rouler 1km en voiture. Chaque voiture française roule en moyenne 15000km par an et consomme donc 15000kWh ou encore un peu plus qu'une tonne équivalent pétrole. Ne faisons pas la fine bouche, pour le calcul mental, retenons qu'une voiture consomme une tonne équivalent pétrole par an. Il y a 650 millions de voitures dans le monde. Je vous laisse faire le calcul et vous comprendrez qu'il est quasi impossible d'envisager l'usage électrique pour les voitures, même avec du nucléaire.
Pour continuer avec les voitures, 1 cheval vapeur équivaut à 736Watts. Vous saurez ainsi ce que représente une voiture de 100 chevaux.
Ainsi, notre km voiture équivaut à une consommation de 10 halogènes de 100 Watts pendant 1heure, ou encore 1 halogène pendant 10heures.
Question: laissez-vous votre halogène allumé quand vous partez au travail?
Le nucléaire constitue-t-il vraiment une alternative permettant de satisfaire la contrainte d'indépendance énergétique? Les politiques français, américains l'affirment, appuyer par les médias sans analyse approfondie.
Bien évidemment, cet argument ne sert que de faire valoir pour l'industrie nucléaire. En effet, cette source d'énergie ne sert qu'un usage limité: l'électricité, elle-même représentant une faible part de la consommation énergétique finale totale . La majeure partie de l'énergie issue du pétrole est consommée dans les transports et le chauffage, et l'économie dépend beaucoup plus des transports que de l'électricité. Sauf à dire que le transport et le chauffage pourront tourner à l'électricité, ce qui est quasi impossible dans les délais voulus et avec la quantité voulue, affimer que le nucléaire est un vecteur d'indépendance énergétique est un leurre. Cela relève de la plus pure démagogie. Le président américain joue une fois de plus la partition du monde plus sûr et plus propre. Après avoir employé le même vocabulaire pour l'Irak, il remet cela pour le nucléaire. Il se prépare donc à un double echec car la population américaine ne lui pardonnera pas de lisser le prix du pétrole s'envoler alors que l'alternative ne sera pas prête. Le président américain n'a pas intégré les différentes échelles de temps. Ses propos ne sont donc qu'incantatoires. Cette politique n'amènera pas à un monde plus propre et plus sûr.
La première arme pour obtenir une indépendance énergétique durable vis à vis du pétrole et même du gaz est de passer une vitesse dans les démarches d'efficacité énergétique. Aujourd'hui, on sait construire un bâtiment à 15kWh par mètre carré et par an en chauffage, on saurait diviser par 4 le nombre de kilomètres parcourus en voiture si on passe une vitesse dans la mise en place des transports publics et des démarches de management des mobilités avec une bonne articulation des réseaux urbains et interurbains.
Si cette politique est mise en place, alors les énergies propres auront toute la place qu'elles méritent et le nucléaire devient obsolete, sauf à dire qu'on en a besoin comme vitrine technologique, ce qui est une autre histoire.
France Culture, dans son émission terre à terre de 7h à 8h le Samedi, diffuse actuellement toute une série d'émissions sur le nucléaire. Celle de ce matin présente l'environnement et le contexte de la centrale de Golfech en Midi-Pyrénnées. Vous pouvez réécouter l'émission en différé. Le moins que l'on puisse dire est que le développement à grande échelle pose plus de problèmes qu'il n'en résoud.
Voici quelques éléments de réflexion ainsi qu'un lien sur un rapport (nucléaire et effet de serre) qui montre pourquoi on peut encore mettre en doute la nécessité de développer cette source d'énergie.
Tout d'abord, regardons ce que ce rapport nous apporte par rapport à l'interprétation assez partisane qui en est faite par le parlementaire allemand qui affirmait que le nucléaire émettait plus de gaz à effet de serre que la technologie de cogénération avec du biogaz.
En fait, le nucléaire émet plus de GES que la cogénération gaz en biogaz uniquement dans le cas des USA où l'enrichissement de l'uranium se fait par diffusion gazeuse avec des centrales électriques à charbon, sinon en France les émissions sont très basses.
Il y a des éléments intéressants dans cette analyse.
1. En dehors de toute considération politique, il faut cependant remarquer que la cogénération gaz à partir du biogaz est aussi performante que le nucléaire, mais avec un rendement global supérieur pour la fourniture d'électricité et de chauffage et sans déchets à risque ce qui est un avantage non négligeable.
2. Un autre élément est que la réactivité de mise en oeuvre du nucléaire est lente (montée des capacités de production) par rapport à la cogénération. Si donc on considère les délais qui nous sont imposés par le réchauffement climatique (il faut diviser au moins par 4 nos émissions d'ici 2050, voire avant si le prochain rapport du GIEC devient plus alarmiste), le développement rapide de la cogénération est intéressant et le nucléaire ne semble pas être une alternative pertinente à cause de ces délais. En effet, investir tous les usages de l'énergie en masse et en 20 ans avec du nucléaire (dont le transport si on considère que l'avenir est l'économie de l'hydrogène) relève de la plus pure utopie.
Remarquons que le Danemark, dit le document, prévoit une montée à 70% de la production en cogénération en 2010 contre 50 aujourd'hui. Si on considère la globalité de l'impact sur l'environnement, la question des déchets donne un avantage à la cogénération.
Un autre avantage de ce mode de production est sa capacité à être très souple, décentralisée. Il nécéssite donc moins d'infrastructures de transports d'électricité, permet de faire des réseaux locaux de chaleur, et donc de réduire la vulnérabilité en terme de sécurité d'approvisionnement.
3. Ce document évoque aussi que l'on obtient une meilleure performance et plus rapidement en terme de GES en encourageant l'efficacité énergétique. Celle-ci est donc le premier vecteur de réduction des émissions. C'est donc au niveau de l'organisation des différentes fonctions de la vie que nous devons porter l'effort. Cela me fait penser à l'arrivée de l'informatique dans l'entreprise. Si vous ajoutez un système puissant dans un désordre, vous l'aggravez. Avant de mettre de l'énergie supplémentaire, vous vous devez de réorganiser pour réussir.
Le défi qui nous est proposé réside dans la capacité de biomasse que nous sommes capables de mettre en production et combien pouvons-nous apporter en efficacité énergétique. Il faut donc partir d'une logique de pensée différente et raisonner à partir du réel besoin en énergie pour satisfaire les fonctions essentielles de la vie (mobilité, alimentation, agriculture, industrie, logement). Or aujourd'hui, on part sur une logique inflationniste en disant que de toute façon notre besoin énergétique va augmenter indéfiniment, que nous (mondialement) devons trouver une énergie où il ne faudra ni gérer ni compter, d'où le projet ITER.
L'émission de France Culture fait apparaître des éléments très graves concernant notre vulnérabilité croissante face au développement du nucléaire, plus spécialement au niveau des déchets (cela est connu), mais aussi concernant les rejets ainsi que tout simplement la démocratie par le traitement et l'accès à l'information du public.
La croissance de l'intensité et de la durée des évènements climatiques brutaux font que des éléments n'ont absolument pas été pris en compte dans la sûreté nucléaire. En fait, le croisement des incidents internes au système du nucléaire avec les incidents climatiques (ou autres tels que les attentats) externes amplifient les risques et accroissent notre vulnérabilité.
Le problème des rejets et déchets du nucléaire ne se limitent pas aux centrales. En raisonnant en cycle complet, il y a plus de 1000 sites en France qui émettent des rejets radioactifs (dont la cinquantaine de centrales électriques) dont des hopitaux avec les appareils de scintigraphie. Ainsi, les mesures de radioactivités dans la garonne à la sortie de Toulouse sont supérieurs à ceux dans l'environnement de la centrale de Golfech.
Au niveau de la centrale, les incidents quotidiens (essentiellement des fuites dues à des fissures dans les aciers) et les erreurs d'aiguillages rejettent dans les rivières et dans l'air des éléments radioactifs, sans compter le réchauffement des eaux obligeant à rejeter des acides pour tuer les amibes dangereux pour la santé. Des épidémiologistes, dont le docteur Imbernon de l'EDF, avaient commencé à faire des recherches sur l'influence de ces rejets sur la santé. Les informations de son ordinateur ont été supprimées, et elle a été mutée. Aujourd'hui, bon nombre de scientifiques ne veulent plus prendre la parole en public, ce qui est grave pour la démocratie. Les observations de terrain montrent que le nombre de problèmes thyroïdiens augmentent de façon inquiétante (sans forcément parler de cancer). Il apparait qu'EDF a cherché à masquer les mesures pertinentes de radioactivité soit en en faisant trop peu souvent, soit en modifiant les conditions de mesure de façon à ce que les valeurs soient en dessous des seuils.
Ensuite, les coûts d'exploitation et de démentèlement ne sont pas transparents. Ils sont très supérieurs aux attentes, parfois d'un rapport 10.
Je suis issu d'une école d'ingénieur électronicien, (ISEP promo 76). A l'époque, j'étais émerveillé par le nucléaire et le réacteur osiris du CEA, la propreté des sites, les cours sur l'atome, les équations de Schrödinger, l'electron. J'étais un "fan" de cette technologie. Aujourd'hui, le rêve est brisé, comme beaucoup d'autres rêves. Nous pouvons en construire de meilleurs où on met l'homme au coeur des raisonnements.
L'augmentation du prix du pétrole a amené Mr Breton à demander aux pétroliers d'investir plus dans les capacités de raffinage et d'accepter l'étalement dans le temps des hausses de prix ainsi que la répercution instantanée des baisses. Il a également demandé de porter l'effort sur les énergies renouvelables.
Qui peut croire une seule seconde que les pétroliers vont sacrifier une grande partie de leurs profits pour passer une vitesse sur les énergies renouvelables. Aussi, il aurait été beaucoup plus pertinent d'organiser une vraie concurrence avec des opérateurs non impliqués dans les énergies fossiles, de les aider par des subventions qui leur permettraient de se développer plus vite, incitant ainsi les pétroliers à bouger plus vite. Décidément, le gouvernement continue de faire de la gesticulation et de l'incantation. Il endort les français. Mais l'environnement avance à pas de tortue.
Le président de la république, comme à son habitude, à grand renfort de discours et de médias, a inauguré en grande pompe les nouvelles unités de production d'ethanol, louer la capacité de la France à innover. Ces discours, teintés de mégalomanie, ne trompent pas les citoyens que nous sommes. La France a énormément de retard sur tous les autres pays, tant du point de vue des carburants alternatifs que du point de vue de l'organisation des transports. Nous sommes loin, très loin d'être des champions. Mais mieux vaut tard que jamais. N'oublions jamais que nous vivons la fin de l'énergie bon marché, quelque soit la source: éthanol, tournesol, colza, GNV, hydrogène etc...La démonstration incontestable est donnée par ces quelques chiffres. 1 seul petit kilomètre voiture consomme 1kWh d'énergie. (cette unité donne une bonne représentation comparative vers les autres usages de l'énergie). 650 millions de véhicules circulent dans le monde. Une simple croissance de 7% de ce parc nous amène à environ 2 milliards de véhicules à l'horizon 2020. Ce chiffre, qui est une hypothèse que j'émets, n'est pas irréaliste car le marché chinois, par exemple, était en montée de 75% par an en 2003. Si chaque voiture roule autant que les voitures françaises, soit 15000 km par an, nous arrivons à une consommation énergétique annuelle titanesque de 30 000 milliards de kWh. Pour vous donner une idée plus saisissante, cela représente l'équivalent de la production de 30 millions de centrales nucléaires de 1000MW chacune. Autant dire que compter sur une évolution des moteurs pour nous sortir du mauvais pas dans lequel nous sommes est illusoire, ce que n'a pas compris le président de la république. Ce graphique donne un résultat dans la continuité sur 25 ans.
Au contraire, à court terme, un usage plus productif de l'investissement automobile, comme le ferait un directeur d'une usine de production, oblige à trouver des solutions dans l'organisation des transports collectifs (dont la voiture est un élément car elle peut transporter 5 à 7personnes), dans une politique cyclable efficace pour les courts déplacements, dans une meilleure articulation entre les transports collectifs urbains et interurbains avec une intégration tarifaire, dans la généralisation des plans de déplacement entreprise, toutes solutions rentrant également dans l'innovation mais jamais mises en valeur par le président Chirac. Les carburants alternatifs ne peuvent qu'être un complément à toutes ces mesures, mais en aucun cas cela ne constitue une politique. Les résultats économiques et environnementaux ne peuvent qu'être négligeables si on continue à se tromper de stratégie. Les industriels eux-mêmes, dans le rapport de la commission des Nations-Unis du développement durable en Avril et Mai 2001, tenaient le même raisonnement.