Plutôt que de conseiller de retenir sa respiration le temps du réapprovisionnement à la pompe, l’Union européenne s’est tournée vers une solution moins contraignante pour le consommateur et plus profitable à l’environnement. Le 5 mai dernier, le Parlement européen a, en effet, approuvé une proposition imposant à l’ensemble des Etats membres d’équiper leurs stations service de systèmes de captage et de recyclage de ces vapeurs nocives.
Concrètement, ces équipements seront obligatoires dans toute l’Union européenne à compter du 1er janvier 2012 pour les stations service nouvellement construites ou faisant l’objet de rénovations. Cela concerne les stations dont le débit, effectif ou prévu, est soit supérieur à 500 m3 par an, soit supérieur à 100 m3 par an dans la mesure où celle-ci est intégrée dans un bâtiment utilisé comme lieu permanent d’habitation ou de travail.
D’après le projet présenté, l’obligation de recourir à ces techniques de récupération de vapeurs d’essence sera étendue à la quasi-totalité des stations service d’ici 2018. Seules les toutes petites stations service, n’approvisionnant que quelques voitures par jour, en seront exemptées.
Déjà introduits dans un certain nombre de pays européens, ces dispositifs de captage aspirent les vapeurs rejetées hors du réservoir du véhicule au niveau de l’embout de la pompe à essence et les renvoient soit vers un réservoir de stockage souterrain aménagé sur le site, soit directement dans les cuves de la station service. Cette dernière technologie est la plus récente et ne nécessite pas la création de canalisations souterraines. Dès lors, outre son impact moindre sur la santé humaine et sur l’environnement, cette mesure devrait permettre d’économiser du carburant, même s’il est délicat, à l’heure actuelle, de chiffrer ce gain.
Pour l’heure, cette proposition de directive relative à la phase II de la récupération des vapeurs d’essence lors du ravitaillement en carburant dans les stations service (1) doit encore recevoir l’accord des Etats membres à l’occasion de l’une des réunions ministérielles. Si elle venait à être définitivement adoptée, la directive entrerait en vigueur le jour de sa publication au Journal Officiel de l’Union européenne.
Cécile Cassier